Les Herbiers pousse Auxerre hors de la Coupe (0-3)
Les Herbiers s’est qualifié pour les quarts de la Coupe de France, mardi à Auxerre (0-3)
Ils ont vibré, mais ils n’ont même pas tremblé. « Auxerre nous a un peu sous-estimés, je pense… », lance Jérémy, la voix éraillée. Son club des Herbiers – qui se bat en National pour ne pas descendre – a réalisé un petit exploit à presque 500 km de chez lui, mardi soir. Une qualification (0-3) acquise en 8e de finale de la Coupe de France à Auxerre, club de Ligue 2 tombeur de la grande ville pas très éloignée au tour précédent (Nantes). Une soixantaine de Vendéens avaient fait le déplacement dans l’Yonne. Et un millier était réuni à l’espace Herbauges, en plein centre-ville, pour regarder le match sur un écran géant. « On a acheté le match, pas l’arbitre », plaisantait la maire Véronique Besse (MPF) avant la rencontre. Les Herbiers auraient eu tort de sortir le carnet de chèques, tant ils ont dominé de la tête et des épaules les Auxerrois. « On va gagner, on va gagner », annonce l’élue pour chauffer la foule. Au début du match, le chauvinisme du consultant d’Eurosport (Lionel Charbonnier) agace. La salle est attentive et peu bruyante. Plus les minutes avancent, plus les Vendéens y croient. Le bonnet de Guy Roux apparaît à l’écran et provoque l’hilarité de la salle.
Et 1, et 2 et 3-0 !
Et puis, le festival offensif herbretais commence avec comme amorce le penalty transformé par Rocheteau (45e +1). Et 1, et 2 et 3-0, le chant de 1998, retentit à la 79e. Entre-temps, Pichot a stoppé un penalty auxerrois. Certains imaginent déjà une place à son nom dans la commune du nordest de la Vendée de 16000 habitants. A la fin du match, la folie est intergénérationnelle. Un vieux bonhomme manque de s’affaler par terre. « On est les petits Gaulois, les petits Vendéens, lance Olivier. On est teigneux. Toute la Vendée était derrière nous. » Et le département le sera encore en quart de finale. « C’est la première fois qu’un club du 85 va en quart, vous imaginez ?, s’enthousiasme Patrice. Quelle fierté! » Plus d’une heure après le coup de sifflet libérateur, la bière coule à flots – « pas la trouspinette, c’est cliché », selon Olivier –, des chants retentissent encore dans la salle Herbauges, parfois réquisitionnée pour des bals du 3e âge. Et maintenant? « Un gros club à la Beaujoire, car on ne pourra pas jouer à Massabielle », regrette Olivier. Le programme maintenant ? « Ah, on va aller au bar du centre et heureusement qu’on ne travaille pas demain ! »