20 Minutes (Nantes)

Les Herbiers pousse Auxerre hors de la Coupe (0-3)

Les Herbiers s’est qualifié pour les quarts de la Coupe de France, mardi à Auxerre (0-3)

- David Phelippeau

Ils ont vibré, mais ils n’ont même pas tremblé. « Auxerre nous a un peu sous-estimés, je pense… », lance Jérémy, la voix éraillée. Son club des Herbiers – qui se bat en National pour ne pas descendre – a réalisé un petit exploit à presque 500 km de chez lui, mardi soir. Une qualificat­ion (0-3) acquise en 8e de finale de la Coupe de France à Auxerre, club de Ligue 2 tombeur de la grande ville pas très éloignée au tour précédent (Nantes). Une soixantain­e de Vendéens avaient fait le déplacemen­t dans l’Yonne. Et un millier était réuni à l’espace Herbauges, en plein centre-ville, pour regarder le match sur un écran géant. « On a acheté le match, pas l’arbitre », plaisantai­t la maire Véronique Besse (MPF) avant la rencontre. Les Herbiers auraient eu tort de sortir le carnet de chèques, tant ils ont dominé de la tête et des épaules les Auxerrois. « On va gagner, on va gagner », annonce l’élue pour chauffer la foule. Au début du match, le chauvinism­e du consultant d’Eurosport (Lionel Charbonnie­r) agace. La salle est attentive et peu bruyante. Plus les minutes avancent, plus les Vendéens y croient. Le bonnet de Guy Roux apparaît à l’écran et provoque l’hilarité de la salle.

Et 1, et 2 et 3-0 !

Et puis, le festival offensif herbretais commence avec comme amorce le penalty transformé par Rocheteau (45e +1). Et 1, et 2 et 3-0, le chant de 1998, retentit à la 79e. Entre-temps, Pichot a stoppé un penalty auxerrois. Certains imaginent déjà une place à son nom dans la commune du nordest de la Vendée de 16000 habitants. A la fin du match, la folie est intergénér­ationnelle. Un vieux bonhomme manque de s’affaler par terre. « On est les petits Gaulois, les petits Vendéens, lance Olivier. On est teigneux. Toute la Vendée était derrière nous. » Et le départemen­t le sera encore en quart de finale. « C’est la première fois qu’un club du 85 va en quart, vous imaginez ?, s’enthousias­me Patrice. Quelle fierté! » Plus d’une heure après le coup de sifflet libérateur, la bière coule à flots – « pas la trouspinet­te, c’est cliché », selon Olivier –, des chants retentisse­nt encore dans la salle Herbauges, parfois réquisitio­nnée pour des bals du 3e âge. Et maintenant? « Un gros club à la Beaujoire, car on ne pourra pas jouer à Massabiell­e », regrette Olivier. Le programme maintenant ? « Ah, on va aller au bar du centre et heureuseme­nt qu’on ne travaille pas demain ! »

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La qualificat­ion des Herbiers a entraîné un vent de folie à la salle Herbauges.

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