20 Minutes (Nantes)

Les agences n’ont pas dit leur dernier mot (d’amour)

Ces structures attirent des célibatair­es déçus d’Internet

- Julie Urbach

Amélie vient d’emménager avec Laurent dans la région nantaise, pour commencer « enfin une relation sérieuse ». La jeune femme de 32 ans, dit avoir trouvé « la bonne personne ». Si de nombreux célibatair­es continuent à guetter les « match » sur Tinder, elle a rangé son portable depuis longtemps... Comme elle, de nombreux coeurs à prendre préfèrent franchir la porte d’agences matrimonia­les (elles se comptent sur les doigts de la main à Nantes), qui font plus que résister et se développen­t.

«Pas de double vie»

« Nous accompagno­ns 500 personnes, et ça augmente d’années en années, témoigne Elphie Bellée, qui gère avec son mari depuis 2012 l’agence Unicis. Chez nous, il y a une recrudesce­nce des moins de 30 ans, en quête de stabilité et de sincérité. » Comment ces structures, à l’image désuète, arrivent-elles à séduire ? « On accueille tous les déçus d’Internet, résume Céline Adam, responsabl­e de l’agence Unicentre d’Orvault. Chez nous, pas de manipulate­ur, pas de double vie. Les gens sont motivés à se lancer dans une vraie relation. » Ensuite, pour que ça colle, les agences jouent sur l’accompagne­ment avant et après les rendezvous qu’elles organisent, et ce pendant l’abonnement qui dure an, facturé en moyenne près de 1 500 €. On pourrait soupçonner la démarche de manquer de romantisme mais ces pros de la rencontre assurent que les couples qu’ils forment durent (80 % de réussite chez Unicis). Et quand ça ne fonctionne pas tout de suite, ils sont aussi là pour conseiller et dire de ne « pas perdre espoir ». Pour Amélie, il a fallu neuf rendez-vous avant que ça n’aboutisse. Une expérience qu’elle ne regrette pas du tout mais qu’elle n’assume pas encore complèteme­nt. Amélie et Laurent, dont les prénoms ont été modifiés à leur demande, n’ont d’ailleurs pas dévoilé à leurs proches la façon dont ils sont tombés amoureux : « C’est notre secret ! »

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Les agences matrimonia­les résistent.

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