20 Minutes (Nantes)

En Ile-de-France, le recrutemen­t de l’OM est à la traîne

L’OM accuse un gros retard concernant le repérage des prometteur­s talents francilien­s

- Aymeric Le Gall

Si le foot en région parisienne était une maman chat, l’OM, qui affronte le PSG ce mercredi en quart de Coupe de France, serait ce petit matou rachitique qui peine à se faire sa place pour trouver de quoi téter. En lançant un gros chantier au niveau de la supervisio­n des jeunes talents d’Ile-deFrance, Jacques-Henri Eyraud et Andoni Zubizarret­a, président et directeur sportif du club phocéen, tentent de combler le retard, énorme, que Marseille a sur ses concurrent­s. « L’OM n’est pas du tout présent sur la région parisienne, affirme Himed Hamma, entraîneur des U19 Nationaux de Drancy (Seine-Saint-Denis). A Clairefont­aine, pour les rassemblem­ents INF, il y avait les recruteurs de tous les clubs français, sauf Marseille. Ça a toujours été comme ça. » Si le club n’a jamais jugé bon de dépêcher une cellule de recruteurs en Ile-de-France, c’est surtout que, pour lui, avant le rachat du club par Frank McCourt, la formation n’était pas une priorité. Le classement des centres de formation français confirme ces propos. L’an passé, celui de l’OM était 20e, derrière des clubs de L2 comme Nancy ou Valencienn­es.

« Ça se fait au piston »

Avant qu’Eyraud ne débarque sur la Canebière, l’OM vivait, sur le plan de la formation, dans un monde à part. « A Marseille, tout le monde se connaît, on recrute beaucoup en fonction des affinités avec les agents et l’entourage des gamins, ça se fait au piston, aux potsde-vin, témoigne un ancien éducateur du club, qui a été adjoint chez les U17. Ces personnes-là travaillen­t encore, pour certains, dans leur propre intérêt et non dans celui du club. » Les nouveaux dirigeants ont pris conscience de la gravité du problème et ne comptent pas rester les bras croisés. Pour retrouver un statut de formateur digne de ce nom, l’OM doit choisir la bonne personne pour mener à bien cette mission. « Marseille va devoir se trouver son Pierre Reynaud, le responsabl­e de la cellule de recrutemen­t du PSG, connu et respecté auprès des clubs de la région, indique Himed Hamma. Il va falloir engager des personnes qui ont une très bonne connaissan­ce du terrain en Ilede-France. » Le nouvel homme fort devra aussi tisser des liens étroits avec les clubs. « Mais il faut avoir ses entrées, avertit Hamma. En plus de tous les clubs français et des gros clubs étrangers, il y en a aussi des plus modestes, de D2 anglaise par exemple, qui viennent prospecter. Et comme l’OM part avec beaucoup de retard… »

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A l’INF Clairefont­aine, les recruteurs de l’OM ne sont pas très présents.

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