20 Minutes (Nantes)

Une maison de retraite désaffecté­e investie

Une maison de retraite désaffecté­e est occupée depuis jeudi

- Julie Urbach

Ils ont trouvé un nouveau toit. Au lendemain de leur expulsion de l’université de Nantes, où ils occupaient des locaux depuis quatre mois, une centaine de migrants, aidés par des associatio­ns et des étudiants, ont investi jeudi matin une maison de retraite désaffecté­e. La mairie de Nantes, qui avait ordonné l’expulsion de l’ancienne école des Beaux-Arts en novembre dernier, s’est cette fois engagée à ce que l’établissem­ent (situé rue Maurice-Sibille, entre le cours Cambronne et le quai de la Fosse) ne soit pas évacué dans l’immédiat. « Le délai a été fixé à la fin de la trêve hivernale, le 31 mars prochain », a annoncé Johanna Rolland.

Soixante chambres

Fermée depuis plusieurs mois, cette maison de retraite, qui appartient au bailleur Nantes métropole habitat, possède une soixantain­e de chambres, toutes équipées de sanitaires, ainsi qu’un réfectoire et même une terrasse. Quelque 120 personnes y seront donc logées, a-t-il été convenu. « C’est un endroit en parfait état, comme il y en a plein d’autres à Nantes, se désole Jules, du collectif de soutien aux migrants. On attend désormais d’autres mesures, comme la création d’un accueil de jour pour les mineurs isolés. On a besoin d’un endroit où organiser des activités, des cours de français, passer des moments collectifs... » La ville assure qu’un travail à ce sujet est en cours, tout comme celui du recensemen­t de ses locaux vides, qui pourraient accueillir d’autres migrants. La maire de Nantes a redemandé à la préfète la tenue d’une table ronde sur la question.

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Le dispositif policier a été levé après que la maire a renoncé à l’évacuation.

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