20 Minutes (Nantes)

Belgique-Espagne, comme un parfum de scandale

L’Espagne estime avoir été volée par l’arbitre contre la Belgique

- Bertrand Volpilhac

L’histoire a carrément fait la une du journal sportif Marca. Pour un pays qui a une très faible culture rugby, c’est fort. Mais en Espagne on a le sens de la polémique. Dimanche, le XV ibérique a eu le sentiment de se faire voler une place à la Coupe du monde au Japon, en 2019. Les Lions pouvaient valider leur billet en gagnant en Belgique. En cas de défaite, c’est la Roumanie qui obtenait son ticket mondial. A priori, tout était clair. Sauf que pour arbitrer ce match, Rugby Europe avait désigné un Roumain. Résultat, alors que les hommes de Santiago Santos se sont inclinés (18-10), l’homme en noir s’est fait pourrir à la fin du match après avoir accordé, selon diverses sources, entre 20 et 25 pénalités pour la Belgique, contre 5 ou 6 à l’Espagne.

Réclamatio­n espagnole

« Dès le début du match, on fait un maul qui avance sur 30 m et qui s’écroule. Il y a à peine deux temps de jeu derrière et l’arbitre ne revient pas à la faute, témoigne pour 20 Minutes le troisième ligne espagnol Gautier Gibouin. On a vite senti que quelque chose n’allait pas. » Un youtubeur écossais, ancien arbitre, a passé en revue l’intégralit­é des décisions de Vlad Iordachesc­u. Ses conclusion­s, sans appel, soulignent « l’incompéten­ce, l’incohérenc­e et le parti pris » de l’arbitre : des fautes grossières non sifflées, aucun carton jaune pour des en-avants volontaire­s, la pénalité de la gagne… Des décisions plus que contestabl­es qui se sont enchaînées. Mais l’histoire n’est pas finie : l’Espagne a décidé de présenter une réclamatio­n auprès de World Rugby. Elle avait déjà tout tenté, avant la rencontre, pour que Rugby Europe change son trio d’arbitres. Sauf que l’homme en charge des désignatio­ns d’arbitre est lui aussi roumain… Si rien ne change, el XV del León devra passer par des barrages, très compliqués, pour espérer être à la Coupe du monde : « Même s’il nous reste une chance de nous qualifier, c’est quatre ans de travail qui partent en fumée. On en a gros sur le coeur, on a un goût amer. »

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Les Espagnols protestent contre l’arbitre roumain Vlad Iordachesc­u.

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