Une aide apportée aux entreprises qui peinent à recruter
La région doit voter ce jeudi un plan pour aider les entreprises qui peinent à recruter
Elle a « plusieurs CDI à offrir ». Pourtant, cette société de menuiserie, qui cherche à s’installer dans la région nantaise, attend les CV depuis un an. Comme de plus en plus de chefs d’entreprise des Paysde-la-Loire, « le recrutement est une question préoccupante » chez Martin Menuiseries. Si la région enregistre le taux de chômage le plus bas de France (8,1%), le territoire est dorénavant confronté à un paradoxe. « La reprise économique est très rapide, nos entreprises peinent à recruter, indique Paul Jeanneteau, vice-président à la région. Toutes les filières sont désormais concernées.
« On refuse des marchés »
Alors que le conseil régional doit voter, ce jeudi « un plan de bataille pour l’emploi », l’objectif est d’améliorer la mise en relation entre les demandeurs d’emploi et les entreprises. Car les offres ne manquent pas. « 500 postes chez Bénéteau, 100 chez STX, 100 chez Accenture… détaille-t-on à la chambre du commerce et de l’industrie de NantesSaint-Nazaire. De gros groupes qui mettent désormais le paquet en communication et se vendent davantage que les candidats eux-mêmes. » La situation pose des problèmes d’organisation (et certains patrons peinent à s’improviser DRH), mais elle met aussi en péril la santé économique. « On commence à refuser des marchés, et c’est inquiétant », assure Hervé Thomas, délégué général de l’UIMM 44. Car, dans l’industrie, aussi, le besoin est fort. Avec 2 200 recrutements de soudeurs, chaudronniers ou fraiseurs en projet dans les six prochains mois, c’est même une urgence. « Il y a encore une image négative des métiers, même si le monde de l’industrie a sacrément évolué, analyse Hervé Thomas. On a subi trente ans de crise et, maintenant que ça repart, il n’y a plus personne de formé. On doit affronter un trou générationnel. » Job dating, formations internes, annonces sur Le Bon Coin : chacun essaye comme il le peut de se démarquer. Mais certains pensent déjà à la maind’oeuvre venue de l’étranger.