Les Bleus de 1998 conseillent les Bleus de 2018
Vingt ans après le titre, les champions du monde en 1998 veulent inspirer les Bleus actuels
C’était il y a vingt ans… Voir Marcel Desailly cajoler le trophée de la Coupe du monde, de passage à Paris mardi, nous a tout de suite replongés dans un état contemplatif. Le trophée Jules-Rimet, de son petit nom, n’a pas fait le voyage jusqu’à Clairefontaine, où les Bleus sont en train de préparer le match amical face à la Colombie, ce vendredi. De toute façon, le seul trophée que les joueurs actuels ont le droit de toucher est la réplique géante qui trône à l’entrée du domaine. On va beaucoup leur parler de France 98 d’ici cet été. Car cette compétition demeure la référence absolue, avec sa petite soeur de l’Euro 2000. La France n’a rien gagné depuis, et les années qui passent ne font que renforcer le mythe. « Ça ne doit pas être un poids, estime Bixente Lizarazu. Au contraire, il faut se servir de cet héritage. Je trouve qu’on n’en tire pas assez profit. » Une génération est passée. Pas mal de Bleus actuels sortaient à peine de la maternelle cet été-là. L’un – Mbappé – n’était même pas né. La filiation n’a rien d’évident, alors les anciens se sont donné le mot. « On aurait grand tort d’oublier ce qu’on a fait il y a vingt ans, assène Laurent Blanc. On dit toujours : “Il faut avoir la culture de la gagne.” C’est vrai, mais il faut l’avoir vécu pour le faire. On fait partie de cette catégorie et on est là pour transmettre. »
« Ça fait rêver »
Ce vécu, les deux ex-défenseurs et leurs coéquipiers de l’époque en parlent dans un documentaire anniversaire. Produit par TF1, il sera diffusé le 12 juin, avec une volonté d’inspirer les générations uivantes. « Si j’étais joueur des Bleus aujourd’hui, je le regarderais, reprend Lizarazu. Ça te donne envie de vivre ce truc-là. » On imagine déjà les Bleus, main dans la main, les yeux rivés sur l’écran murmurant une incantation à la gloire de Zizou. Sauf que, pour le moment, il n’y a pas encore de projection prévue avant le départ en Russie. Mais cela peut-il vraiment les inspirer ? « Ça fait rêver, ça donne envie de les copier et de tout donner pour ramener cette Coupe du monde en France », assure Antoine Griezmann. Le liant, c’est bien sûr Didier Deschamps. DD la gagne, capitaine des grands succès, a commencé à monter cette équipe il y a déjà six ans. « Il n’y a qu’avec un collectif que tu peux gagner une grande compèt, rappelle Liza. Cette force, c’est à Didier de la faire naître. Il y avait quelque chose qui y ressemblait au Mondial 2014 et à l’Euro. Maintenant, il faut que ce soit plus costaud. »