La fin du sommeil, un rêve ?
Le passage à l’heure d’été, dans la nuit de samedi à dimanche, et le fait de perdre une heure de sommeil, n’est pas une bonne nouvelle pour les gros dormeurs. Ni pour ceux qui préfèrent utiliser une partie de la nuit à rattraper ce qu’ils n’ont pas eu le temps de faire pendant la journée. Peut-être seront-ils sauvés par les nouvelles technologies qui promettent d’améliorer nos nuits, comme l’appli Sleep Better ou le bandeau Dreem ? Pour cela, il faudrait déjà comprendre à quoi sert le temps de sommeil. Ensuite, la technologie pourrait essayer de reproduire ses effets. Les oiseaux migrateurs volent des centaines d’heures d’affilée et ne dorment pas pendant une dizaine de jours. Plus exactement, ils le font, mais « d’un seul hémisphère, précise Paul-Antoine Libourel, ingénieur de recherche dans l’équipe Sleep du Centre de recherche en neurosciences de Lyon-I. On pourrait s’en inspirer pour imaginer des produits pharmacologiques qui permettraient à l’homme de dormir d’un seul côté de son cerveau. » Le scientifique évoque aussi « l’optogénétique, qui permet d’activer ou d’inhiber certains neurones grâce à la lumière. Pourquoi ne pas imaginer appliquer ces techniques pour les humains, en activant les neurones qui sont utilisés pendant le sommeil? » Marie-Pia d’Ortho, pneumologue et cheffe du service d’exploration fonctionnelle de l’hôpital Bichat, est radicalement opposée à l’idée : « Il y a des moyens pharmacologiques pour moins dormir, il n’y a pas besoin de technologies pour ça. »