20 Minutes (Nantes)

Le pari de l’opéra

« 20 Minutes » a convié trois de ses lecteurs au Palais Garnier, à Paris, pour assister à leur premier concert de musique classique. Néophytes, ils se livrent sur une expérience qui leur a réservé bien des surprises.

- Claire Barrois

Mercredi, 18h15, à la sortie du métro Opéra, à Paris, c’est l’heure du premier rendezvous. Etienne (24 ans), en avance, fume une clope et appréhende le déroulemen­t de la soirée. Mélissa (24 ans) et Clara (27 ans) arrivent en retard. C’est la première fois qu’ils vont écouter de la musique classique, a fortiori de l’opéra, à l’Opéra de Paris. 20 Minutes leur a concocté une soirée spéciale. Souvenez-vous, il y a quelque temps, on vous proposait de vous inviter à des concerts de musique classique. Etrangers à ce genre, les trois gagnants ont décidé de se laisser porter par l’expérience. Et de se laisser surprendre par la salle et le programme.

Les yeux qui brillent

Mélissa présume qu’une visite des lieux serait opportune. C’est gagné. Direction l’entrée des artistes, récupérati­on des badges, et voilà nos trois novices en train de fouler le sol des coulisses de la mythique scène. Devant l’or du Palais Garnier, nos lecteurs ont les yeux qui brillent. « C’est vraiment un endroit incroyable », glisse Etienne. Il est temps de s’attaquer au vif du sujet. Direction la salle, où va débuter la représenta­tion. Pour un premier rendezvous, on n’a pas été très sympa. Entre un opéra de Béla Bartok en hongrois, Le Château de Barbe-Bleue, et une oeuvre qui montre pendant près de quarante minutes une femme, seule sur scène, au téléphone, La Voix humaine de Francis Poulenc, on n’a pas choisi la facilité. Le rideau se lève, et nos appréhensi­ons se confirment. La musique de Bartok composée en 1911, est spéciale, on ne comprend rien au hongrois (merci, les surtitres), et la mise en scène est un peu compliquée. Etienne, Mélissa et Clara ne mouftent pas. Difficile de savoir s’ils aiment. Vient la seconde oeuvre de Poulenc avec Barbara Hannigan, qui interprète une femme qui vient de se faire quitter. Le compositeu­r français n’a pas lésiné sur le pathos pour montrer son malheur.

« C’était une expérience… Je ne sais même pas si j’ai aimé. » Notre lectrice Mélissa

Fin de la représenta­tion. L’enthousias­me n’est pas franchemen­t au rendez-vous. J’essaie un : « Vous avez aimé ? » « C’était une expérience… risque Mélissa. En réalité, je ne sais même pas si j’ai aimé. » Clara est soufflée par la puissance des voix : « C’était quoi, ça ! » Quant à Etienne, il tente une réponse positive : « Trop stylé, le chien sur scène ! » Au fond, il traduit bien l’état d’esprit de ses camarades, marquées elles aussi par la mise en scène.

 ??  ?? Clara, Mélissa et Etienne devant l’opéra Garnier, mercredi.
A nos lecteurs. Le passage à l’heure d’été aura lieu dans la nuit de samedi à dimanche. A 2 h, il sera 3 h.
Clara, Mélissa et Etienne devant l’opéra Garnier, mercredi. A nos lecteurs. Le passage à l’heure d’été aura lieu dans la nuit de samedi à dimanche. A 2 h, il sera 3 h.
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