20 Minutes (Nantes)

Quel est le secret du fion ?

En Vendée, cette pâtisserie est une spécialité de Pâques

- David Phelippeau

Il en existe des petits, des moyens et des très gros. Le fion, pâtisserie traditionn­elle vendéenne, se décline en plusieurs tailles. Thérèse Rorthais, gérante de l’enseigne Les Fournées de la Vie à Aizenay en Vendée, en a fait sa spécialité. « Notre notoriété vient du fion », estime même Michel, son mari. Le couple et leurs douze salariés fabriquent aussi de la brioche, de la gâche, de la fouasse, du préfou… Mais le fion semble être la pâtisserie dont ils sont les plus fiers.

Un nom pas très gracieux

« Fion, ça vient de flan [fiun] en patois vendéen, explique Michel. Il est composé d’une pâte ébouillant­ée à l’eau. Dans celle-ci, on ajoute une préparatio­n appelée la fionnaïe [en patois], des oeufs au lait avec cannelle, vanille voire fleur d’oranger. Puis, on fait cuire le tout au four… » Aux Fournées de la Vie, on en fabrique 40 000 de taille moyenne (4-6 parts) et 80000 en format individuel à l’année. Et ce week-end de Pâques, 600 à 700 fions seront conçus avec des « bords hauts » et « pour 6 à 8 personnes ». « Peu de boulangers en fabriquent car le mode opératoire est compliqué, poursuit Michel. Il faut du temps. » Et il faut un certain coup de main pour disposer la pâte dans le moule. Thérèse, ancienne institutri­ce, le maîtrise à merveille. « C’est une histoire de famille, sourit-elle. Ma grand-mère en faisait. J’ai créé ça pour faire perdurer les recettes anciennes. » Pourtant pas très « gracieux », le nom ferait même figure d’atout. « Si c’était écrit simplement “flan”, les gens ne prêteraien­t pas autant attention au produit et ne goûteraien­t pas dans les salons… »

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Il y a des fions de différente­s tailles... Des petits, des moyens et des gros.

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