L’opposition se durcit entre zadistes et gendarmes
Les affrontements entre gendarmes et zadistes ont été plus intenses au deuxième jour
Si les forces de l’ordre ont poursuivi mardi leurs opérations d’expulsion sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, les opposants ont bénéficié de davantage de soutiens que la veille. Les appels aux renforts, lancés par les zadistes eux-mêmes, semblent avoir été en partie entendus. De nouveaux jeunes, venus parfois d’autres régions françaises et même de l’étranger, ont débarqué avec l’envie d’en découdre. « Je suis arrivé ce matin de Rennes pour défendre ce territoire contre les attaques de l’Etat », témoigne l’un d’entre eux, visage encagoulé et protégé d’un masque contre le gaz lacrymogène, devant une barricade.
« Les choses ont changé »
Plus en retrait, plus âgées aussi, de nombreuses personnes se sont également déplacées pour soutenir les zadistes et « protéger les lieux agricoles ». La démolition lundi de l’emblématique ferme des « 100 noms », dont les occupants pacifiques avaient exprimé la volonté de se régulariser, a été, disent-elles, « un élément déclencheur ». « J’étais d’accord au départ avec les expulsions pour légaliser le site, mais quand j’ai vu qu’il y avait plus de destructions que prévu je me suis dit qu’il fallait venir donner un coup de main », explique Patrick, venu des Sorinières. « Quand j’ai entendu que cette ferme avait été attaquée je me suis dit: “J’y vais”, raconte Brigitte, de Vertou. Ce n’est pas admissible. Je suis aussi venue témoigner de la violence qui, pour moi, est du côté des forces de l’ordre. Comment faire croire aux jeunes que l’Etat les protège ? J’ai très peur qu’il se passe quelque chose de grave. » Alors qu’elle soutenait à peine les zadistes, l’Acipa, principale association anti-aéroport, est, elle aussi, en colère. « Les choses ont changé, dénonce Julien Durand, son porteparole. La destruction des lieux agricoles est une aberration. On demande l’arrêt clair et net des opérations de destruction, sinon il n’y aura pas de reprise du dialogue. » Un appel au rassemblement a été lancé pour ce mercredi, 13 h, au coeur de la ZAD. La préfecture affirme avoir démoli un total de 15 cabanes et habitats précaires depuis lundi.
Forces vives de l’industrie de la défense, les ingénieurs aiment ce secteur qui le leur rend bien. Travailler dans la défense, c’est évoluer dans un secteur à la pointe de la technologie. C’est aussi s’investir dans des projets de grande envergure. Pour créer l’émulation dans les équipes, l’entreprise mise sur une variété de profils. Les ingénieurs généralistes sont notamment les bienvenus. S’ils ont l’envie et la capacité d’adaptation nécessaires, ils seront, comme toutes les nouvelles recrues, formés par MBDA et deviendront rapidement opérationnels. « Il y a beaucoup de formations de qualité, en interne et en externe, explique Sophie une ingénieure maison. C’est une chance quand on fait ce métier. » Et d’expliquer que ça n’est pas le seul avantage du secteur. Le contact client avec la Direction Générale de l’Armement y est enrichissant : « Nous rencontrons régulièrement les militaires qui sont les utilisateurs directs de nos produits. Cela nous permet de voir l’intérêt de ce qu’on leur apporte au quotidien quand ils sont en opération extérieure. »
De possibles évolutions
Tout au long de leur carrière, les ingénieurs ont la possibilité d’évoluer. Ils peuvent occuper différentes fonctions comme le détaille l’ingénieure : « J’ai été embauchée il y a 10 ans comme responsable de la validation d’une chaine algorithmique. Puis promue responsable d’une chaine fonctionnelle au global. Aujourd’hui, je suis chef de projet. Je fais du pilotage d’activités techniques, j’ai une vision sur les budgets, les plannings, les délais. » Ils peuvent aussi choisir un autre parcours, axé sur l’acquisition d’une expertise technique par exemple. Ils seront alors utiles sur différents projets. Autre atout : avec des cycles de développement qui durent entre 5 à 10 ans, chacun a une visibilité sur la santé de l’entreprise. En contrepartie de tout cela, MBDA ne transige pas sur le respect de certaines obligations. Les ingénieurs doivent notamment appliquer des règles de sécurité strictes puisqu’ils manipulent au quotidien des données sensibles. MBDA souhaite enfin que chacun soit en accord avec le caractère particulier des produits qu’elle conçoit. « Nous sommes un partenaire des forces armées. Cela me procure une fierté d’être l’une des actrices de la communauté de la défense, conclue Sophie. » Être en accord avec le secteur, c’est aussi la clé d’une carrière enrichissante.