Un chantier interminable
Le renouvellement des aubettes a du retard
Le tout devait être bouclé en mars, et chaque opération devait durer trois semaines. Mais le compte n’y est pas du tout au sujet des nouveaux abribus qui se déploient à Nantes et dans l’agglo. A côté du CHU, des barrières entourent l’un d’eux, inaccessible. Il y a aussi les abribus à côté desquels de gros tas de pavés traînent. Sans compter ceux qui sont inexistants comme devant la mairie : sur le trottoir d’énormes trous, remplis de divers tuyaux et détritus... A côté, un panneau orange est planté en guise d’arrêt. « Ça fait des semaines, voire des mois que c’est comme ça », s’indigne Mireille, qui monte dans le C1.
Nouvel opérateur
Alors, qu’est-il arrivé au millier d’abribus (dont 591 à Nantes) ? Gérés jusqu’alors par Clear Channel, c’est l’entreprise JC Decaux qui a repris le marché et est chargée de leur remplacement. Mais le chantier démarré en septembre a pris du retard. On parle notamment des liens concurrentiels entre les deux opérateurs. « 731 abribus sur les 916 prévus sont équipés soit près de 80 % du total », décomptait-on mardi chez JC Decaux, qui ne commente pas le retard mais évalue désormais à « mi-mai » la fin des opérations. « Ça n’a pas du tout été bien géré par Nantes métropole, nous avons une grande amertume », se désole de son côté Jean-Pierre Lugadet, de l’association nantaise déplacement et environnement. Quand elles sont debout, les nouvelles aubettes ne semblent pas susciter l’enthousiasme. Certains usagers regrettent que le nom des stations ne soit plus affiché sur la façade. Mais JC Decaux a promis de nouveaux services comme des ports USB pour recharger son portable. Des bornes d’infos trafic, indiquant les temps d’attente et les perturbations en temps réel, sont aussi prévues.