20 Minutes (Nantes)

L’Europe refroidit les Canaris de Claudio Ranieri

Le FC Nantes a été incapable de battre (1-1), samedi, une formation de Dijon pourtant privée de cinq ou six titulaires

- David Phelippeau

Il n’y a guère que la réalité du classement qui entretient l’illusion d’une qualificat­ion en Coupe d’Europe. Tenus en échec (1-1) par Dijon, samedi soir, à la Beaujoire, les Canaris n’ont pas semblé jouer un match de la « dernière chance », selon les propres termes de Claudio Ranieri jeudi. Joueurs et coach ont beau répéter qu’ils vont lutter jusqu’au bout… A ce jour, très peu d’observateu­rs devraient mettre un euro sur un FCN européen en fin de saison. Nantes a gagné deux matchs en 2018. Deux succès sur quatorze rencontres jouées. Cette statistiqu­e parle d’elle-même. La dynamique des hommes de Ranieri (neuvièmes de L1) n’incite évidemment pas à l’optimisme des supporters. Les prestation­s proposées par les Canaris finissent de convaincre les fans de ne plus croire du tout au miracle… Samedi soir, Nantes a été bringuebal­é par une séduisante formation de Dijon, pourtant amputée de cinq ou six titulaires. « Au vu du match, c’est un point de pris, c’est une réalité ! », estime le capitaine Léo Dubois. Sousentend­u, Nantes n’a pas perdu deux points. Loin de là. Comme souvent, c’est le visiteur qui a fait le jeu. Et Dijon a su quoi faire du ballon. « Vous avez vu le match, ça suffit, lance Valentin Rongier à un confrère, pointant du doigt la mauvaise partition des Nantais. Après, on a des consignes du coach qu’on essaie d’appliquer sur le terrain. C’est dommage de ne pas avoir la possession à la maison… » Pavé dans la mare du milieu de terrain ? Reproche non dissimulé à Ranieri ? Le fait de ne pas avoir la possession, « c’est subi [et non volontaire et choisi en clair] », tempère néanmoins le milieu de terrain, quelques instants plus tard. « Dijon a vraiment fait un bon match, ça joue bien au ballon. Cette équipe nous a mis en difficulté du début à la fin. Et quand tu cours après le ballon, tu te fais logiquemen­t égaliser. » En fin de match (80e), la tête de Sala sur le poteau de Reynet a rappelé à quel point la réussite insolente de la première partie de saison n’escorte plus les Canaris. La « confiance » semble aussi avoir lâché le FCN, à entendre certains joueurs. Vendredi, à la Beaujoire, il faudra impérative­ment en retrouver dans le derby contre le Stade Rennais, un concurrent direct à l’Europe (cinquième, avec deux points d’avance sur Nantes). « C’est un match qui va conditionn­er notre fin de saison… », estime Rongier. Et cette fois-ci, ça risque bien d’être la dernière chance, la der des ders même.

« Le derby contre Rennes, vendredi, va conditionn­er notre fin de saison. » Valentin Rongier

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La déception des Nantais après le nul concédé à la Beaujoire, samedi soir.

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