Les zadistes n’ont pas (encore) dit leur dernier mot
Les affrontements continuent dans la ZAD. Les expulsés et leurs soutiens tentent de reconstruire
La situation reste confuse à NotreDame-des-Landes. Malgré la fin des expulsions, annoncées vendredi par la préfète de Loire-Atlantique, la ZAD a été agitée par de nouveaux affrontements ce week-end. D’un côté, les gendarmes ont reçu comme consigne de sécuriser le déblaiement des cabanes démolies, de permettre la libre circulation sur les axes routiers et d’empêcher toute réinstallation. De l’autre, les zadistes, renforcés par de nombreux soutiens, ne l’entendent pas de cette oreille.
Rassemblement de soutien
Plusieurs barricades visant à freiner les déplacements des forces de l’ordre ont été érigées sur la route départementale 81, impraticable depuis une semaine. Leur démantèlement donne lieu à chaque fois à des heurts. Dimanche après-midi, profitant d’un rassemblement de soutien dans la ZAD de plusieurs milliers de personnes, les manifestants ont tenté de reconstruire des structures en bois sur des parcelles expulsées. Les gendarmes s’y sont opposés, avec difficulté, et d’autres heurts ont éclaté. « On ne peut écraser notre désir de collectif par la terreur et la destruction. La ZAD, même blessée, est toujours magique », revendique un représentant des zadistes. L’Acipa, principale association anti-aéroport, appelle tout le monde « au calme et à la reprise du dialogue » et demande à la préfecture de donner « plus de temps ». La préfète demande aux occupants de la ZAD de déclarer avant le 23 avril un projet agricole individuel à partir d’un formulaire simplifié.