Les caméras sont en service
Sécurité La vidéoprotection est effective depuis une semaine
La vidéo-surveillance prend du service à Nantes
C’est parti. Depuis une semaine, les caméras de vidéosurveillance (97 au total) installées dans les rues de Nantes sont opérationnelles. Il faut bien lever la tête (à plus de 10 m de haut parfois) pour les apercevoir. S’il y en a 34 en centre-ville, les autres sont réparties dans une dizaine de secteurs: Bellevue, Dervallières, Malakoff... « Des zones qui posent souci en matière de délinquance, explique Gilles Nicolas, adjoint à la sécurité à la ville de Nantes. Mais aussi là où existent des lieux de rassemblement. » 22 seront installées à SaintHerblain, 13 à Rezé et 7 à Vertou.
Résolution des enquêtes
Pour les piloter, une quinzaine d’opérateurs se relaient 7 jours sur 7 et 24h/24 dans un centre de supervision (coût : 3 millions d’euros), en lien avec la police nationale et municipale. « On peut zoomer, faire tourner les caméras à 360°, assure Didier FillionNicolet, directeur général adjoint à la sécurité. Si l’on repère une personne en détresse, on alerte immédiatement les secours. On suit aussi les déplacements des suspects, ce qui peut aider aux interpellations. » Car si l’objectif est d’abord, selon la ville, de lutter contre l’insécurité, en signalant bagarres ou attroupements, ces images, qui sont conservées quinze jours, doivent aussi aider à la résolution des enquêtes. «Elles permettront d’identifier les auteurs ou de caractériser les infractions, juge Didier Fillion-Nicolet. C’est un outil très utile. » Il n’empêche que les habitants vont devoir s’habituer à ce nouveau dispositif, vu parfois comme intrusif. Sur cette question, la maire de Nantes promet une «transparence dans l’utilisation des images », avec la mise en place d’un comité d’éthique. Quant aux caméras donnant sur des habitations, leurs fenêtres et portes sont automatiquement floutées.