La ZAD navigue entre risques d’expulsion et discussions
ZAD Les discussions ont repris alors que la menace de nouvelles expulsions plane
Début avril, 2 500 gendarmes débarquaient à Notre-Dame-des-Landes pour procéder à l’évacuation de la ZAD. Après plusieurs jours d’affrontements et le démantèlement de 29 squats, la fin des deux semaines de trêve décidée par le Premier ministre a sonné. Depuis lundi, les discussions avancent quant à l’avenir des 1650 ha de terres, alors qu’une nouvelle vague d’expulsion pourrait débuter dans les prochains jours.
Quinze projets retenus
Sur la quarantaine de projets déposés par les zadistes, le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a annoncé lundi soir que 15 ont déjà été retenus, avec la signature prochaine de baux précaires. « Les porteurs de projets sont majoritairement qualifiés, ils ont tous une expérience agricole et sont en cours de régularisation avec la MSA (la sécurité sociale agricole) », s’est félicité le ministre. Mais la nouvelle ne réjouit les zadistes, qui
craignent « un tri », contraire à la « vision globale » qu’ils portent. En effet, 14 autres projets agricoles n’ont pas encore été traités par l’Etat, celui-ci se laissant « davantage de temps pour les étudier ». On en compte dix autres à examiner, qui sont, eux, à vocation socio-culturelle. Sauf qu’en attendant, le gouvernement a promis la poursuite du « retour à l’Etat de droit » et la possibilité de nouvelles expulsions. Les porteurs de projet en attente d’une décision seront-ils concernés ? Si l’Etat ne s’est pas clairement exprimé, ils devraient être épargnés. Le calendrier reste, lui aussi, encore imprécis.