La grève à la SNCF chamboule votre quotidien
Grève à la SNCF Le quotidien de lecteurs de « 20 Minutes », comme celui de nombre d’usagers, s’est détérioré en un mois
C’est devenu un leitmotiv… Depuis le 3 avril, tous les cinq jours, les cheminots opposés à la réforme de la SNCF appellent à cesser le travail pendant deux jours. Résultat : les réseaux TGV, RER et Transilien sont fortement perturbés, et obligent les usagers à s’adapter. Ce vendredi, à l’occasion de la sixième séquence de grève*, les lecteurs de 20 Minutes expliquent en quoi ce mouvement modifie leur quotidien.
Fatigue et colère
Sans surprise, fatigue et colère dominent chez ces usagers. « J’arrive au travail fatiguée. Ensuite, je dois justifier mes retards, et me demander aussi comment et à quelle heure je vais rentrer le soir. Par contre, le 1er du mois, je dois casquer l’abonnement de mon passe Navigo », résume une internaute. Camille, elle, envisage de changer de travail : «Avec mes collègues, nous posons nos jours de congé en fonction des jours de grève, pour essayer de surmonter ce quotidien épuisant. A ce rythme, et ne sachant pas quand ça se terminera, je ne vois pas d’autre solution que de changer de travail. » Florence est tout aussi furieuse : « Je suis obligée de prendre la voiture. Je fais 80 km par jour, je vous laisse imaginer ma note d’essence à la fin du mois. C’est du grand n’importe quoi!» Le trafic autoroutier ayant fortement augmenté, Lionel constate, lui, une recrudescence des accidents de la route depuis le début de la grève. Certains usagers se montrent toutefois compréhensifs. «Avec le service minimum, les horaires sont au moins respectés », concède Canucks78. « On s’est mis au covoiturage avec les collègues, annonce Jérôme. C’est moins écologique, mais on n’a pas le choix. Il s’agit de la sauvegarde d’un service public. » Pour Nicolas, la grève touche surtout les Parisiens : «En province, tout le monde utilise la voiture. »