N.-D.-des-Landes
Des évacuations sans trop de tensions à la ZAD
Début avril, 2 500 gendarmes débarquaient à Notre-Dame-des-Landes pour procéder à l’évacuation de la ZAD, et de violents affrontements éclataient. Jeudi, comme annoncé, les expulsions ont repris, dans une ambiance différente. Au total, quatre lieux de vie d’occupants qui n’avaient présenté aucun dossier agricole ont été démantelés. Avec moins de heurts que les premiers jours.
La mobilisation en baisse?
Les 1 700 gendarmes mobiles, arrivés au petit jour, ont très vite quadrillé la forêt de Roanne, le secteur ciblé cette fois. « Une centaine de personnes se sont opposées à notre arrivée mais à 8 h, nous avions déjà atteint nos objectifs», se félicite le ministère de l’Intérieur. Le reste de la journée a vu s’activer les engins de chantier. Après avoir déblayé les chemins des diverses chicanes, les pelleteuses ont transformé les cabanes en décombres. Dans les champs alentour, plusieurs dizaines d’opposants ont tout de même tenté de résister aux gendarmes. Verbalement, physiquement aussi, mais l’échange s’est rapidement terminé en jets de grenades lacrymogènes. Alors, la mobilisation a-t-elle faibli, maintenant que le processus de régularisation de certains zadistes est enclenché ? Pas du tout, affirment certains d’entre eux. « Le périmètre d’intervention est beaucoup plus vaste, mais nous sommes plusieurs centaines sur la zone à résister, dans les champs, sur les chemins », affirment les zadistes, qui promettent de reconstruire les habitats. Le soir, plusieurs centaines de personnes ont participé à une manifestation de soutien, devant la préfecture de Nantes. Les opérations doivent continuer, voire s’achever, vendredi, avec deux nouveaux secteurs dans le viseur.