Un opposant blessé par une grenade dans la ZAD
N.-D.-des-Landes Mardi, un opposant a eu la main arrachée en ramassant une grenade
Les expulsions se sont achevées la semaine dernière, mais la tension n’est pas totalement retombée sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Un homme a été gravement blessé mardi midi en ramassant une grenade, a déclaré la procureure de la République de Saint-Nazaire, Sylvie Canovas. L’incident s’est produit lors de heurts avec des gendarmes en marge des travaux de déblaiement des squats récemment démolis.
Quelque « 300 blessés »
Selon les premiers éléments de l’enquête, une cinquantaine d’opposants cagoulés s’en sont pris aux gendarmes mobiles qui sécurisaient ces opérations. Les forces de l’ordre ont répliqué par des jets de grenade lacrymogène F4 « comme il est d’usage dans ce type d’opération » dans le but de « défendre leur intégrité physique », indique le ministère de l’Intérieur. C’est à ce moment-là qu’un homme
d’une vingtaine d’années a eu la main arrachée en ramassant cet engin qui a un effet lacrymogène, sonore et de souffle. Il a été transporté au CHU de Nantes, son pronostic vital n’était pas engagé. « Depuis plusieurs semaines, nous alertons de la dangerosité avec laquelle sont utilisées les armes de la police », ont réagi des occupants de la ZAD, qui parlent de 300 blessés depuis le début des opérations, début avril. Dix lieux de vie ont été évacués la semaine dernière. Lors de la première phase, pendant laquelle les gendarmes avaient déploré dans leurs rangs une centaine de blessés, 29 habitats avaient été détruits.