Un parcours touristique pour capter les étrangers
Patrimoine Quatre villes de l’ouest veulent profiter de l’attractivité du Mont-Saint-Michel
Le constat est cruel. Si la France est parvenue à attirer l’an passé 88 millions de visiteurs étrangers, une grande partie d’entre eux, en particulier les groupes, boudent les grandes villes de l’ouest. D’où l’idée de Saint-Nazaire, Nantes, Rennes et Saint-Malo d’unir leurs forces tout en s’accrochant à une locomotive : le Mont-Saint-Michel, l’un des dix sites les plus visités de France. Dévoilé mardi, un parcours touristique clé en main menant de l’estuaire de la Loire à la Manche a ainsi été concocté à l’intention des touropérateurs. Baptisé « Traversée moderne d’un vieux pays », il propose un total de seize étapes à découvrir en 8 jours et 7 nuits. Les quatre villes instigatrices, leurs musées, leurs événements, y figurent évidemment en bonne place. Mais le parcours inclut aussi des « étapes moins connues » (Brière, Fégréac, HédéBazouges, Bécherel, Dinan, Plouërsur-Rance). Le voyage, prévu en car ou autotour, s’achève par une nuit passée au Mont-Saint-Michel.
Chinois et Américains en tête
« On s’adresse à un public cultivé qui voudra découvrir un patrimoine, une histoire, mais de façon contemporaine », expose Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes. Concrètement, les Chinois, Coréens, Américains et Canadiens sont principalement ciblés. La promotion du parcours, engagée depuis un an auprès des professionnels, « a déjà permis de séduire quelques grands tour-opérateurs, notamment le chinois Caissa », indique le Voyage à Nantes. Au-delà des étrangers, le parcours s’adresse aussi aux visiteurs français et locaux pour un « cheminement libre ». Un pass à 36 € permettant d’accéder à une dizaine de sites ou expositions sera d’ailleurs en vente du 16 juin au 18 novembre. « Ce parcours matérialise une nouvelle étape dans nos collaborations, se félicite Nathalie Appéré, maire de Rennes. La concurrence d’hier entre nos villes n’a plus de sens aujourd’hui. Nous devons mettre en commun nos atouts pour les développer. » Le parcours, qui « n’est pas un coup d’essai » promet Johanna Rolland, maire de Nantes, a « vocation à s’enrichir » ces prochaines années.