Après la disparition de sa fille, le père de Léa témoigne
Enquête Six mois après la disparition de sa fille Léa, Christophe Petitgas se confie
Léa Petitgas, 20 ans, a été vue pour la dernière fois il y a six mois jour pour jour. Depuis, la disparition de cette Nantaise, habitante du quartier Canclaux, reste une énigme. Une attente difficile pour son père.
Comment l’enquête évolue-t-elle ?
Il y a deux mois, j’ai été auditionné par des enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), venus de Paris pour aider la PJ de Nantes. Pendant cinq heures, j’ai relaté la vie de Léa, depuis sa naissance en août 1997. Depuis, je n’ai aucune nouvelle. Apparemment, ils n’ont rien du tout. Des pistes se referment. Certains proches de Léa ont été interrogés après des incohérences dans leurs témoignages, ça n’a rien donné.
Quel est votre état d’esprit ?
Ce qui me fait peur, c’est que le dossier soit mis de côté. J’essaye de mener mon enquête, j’ai retrouvé des amis de Léa qui confortent ma
conviction que ma fille n’est pas partie de son plein gré. Ce que je crains, c’est une mauvaise rencontre sur le chemin du travail. On sait que son portable a borné chez elle le matin, à l’heure où elle s’y rend.
A quoi ressemble votre quotidien ?
Il y a des moments où ça va, d’autres où ça va moins bien. Le temps passe, mais je ne peux pas croire à l’idée que je ne la reverrai pas. Je me tiens informé des faits divers et quand j’apprends qu’un corps est retrouvé dans la Loire, ça me fait trembler. C’est triste à dire, mais quand je lis ensuite que ça ne correspond pas à Léa, je me dis « ouf ». Propos recueillis par Julie Urbach