« Nous sommes un peu fous… »
Le président du « H » Gaël Pelletier annonce la couleur pour la saison à venir : son club vise le titre de champion de France
Le HBC Nantes est de retour dans son « palais ». Après avoir quitté Beaulieu il y a deux saisons, les Nantais reviennent, pour la première fois en match officiel – en championnat, contre Dunkerque, ce jeudi, à 20 h 45 – dans leur salle rénovée. Un nouvel écrin pour un nouvel objectif très ambitieux. Entretien avec le président nantais Gaël Pelletier.
Est-ce vrai que vous visez le titre de champion de France cette saison ?
Oui. Le HBC Nantes est vice-champion d’Europe. L’année dernière, on a fini troisième et l’année d’avant deuxième. Ce n’est pas utopique que de penser qu’on peut arriver à finir champion. A travers cette annonce, on dit clairement ce vers quoi on veut aller.
Problème, votre bête noire Montpellier est toujours là…
Oui, c’est la bête noire. Assez vite, on saura si Montpellier est aussi fort que la saison dernière [confrontation entre les deux équipes à Beaulieu fin septembre]. Mais ça se joue souvent sur un coup de dés, tout est possible contre eux comme contre le Paris Saint-Germain.
Vous dites pourtant souvent que le PSG est intouchable…
Peut-être que nous sommes un peu fous. Malgré le budget du PSG, on voit que, sur une saison, on est en capacité de les concurrencer. On n’est jamais si loin que ça. En toute logique, financière et d’expérience, le PSG sera champion et Montpellier deuxième. Mais ça, c’est en toute logique, après…
Y a-t-il une peur de stagner ?
Si on doit plafonner en étant deuxième du championnat, vice-champion d’Europe et gagner une Coupe, il y a pire comme stagnation. Il y a une volonté sportive de continuer à grandir. Quand on arrive aussi proche de la réussite finale, il y a plus de chances de redescendre que de continuer à monter. C’est pour ça qu’on annonce l’objectif du titre.
Quel est l’objectif en Ligue des champions ?
Au moins un quart de finale. C’est peut-être trop ambitieux d’annoncer qu’on veut retourner au Final Four.
Etes-vous heureux d’avoir retrouvé le Palais des sports de Beaulieu ?
Ça nous plaît à double titre : on a une capacité supérieure à ce qu’on avait à la Trocardière [de 4 500 à près de 5 800 places] et on a un vrai plaisir à retrouver une salle dans laquelle on a connu les meilleures ambiances. Par ailleurs, on est le gestionnaire de cette enceinte, donc cela va nous permettre de développer une économie hors de nos matchs à travers les salons de convivialité, avec une diffusion de matchs quand on est à l’extérieur, formations, séminaires…
Remplir une salle de plus de 5 500 places à chaque match, c’est un défi…
C’est un bel enjeu. En fin de saison, je suis persuadé que nous aurions rempli une salle de 5 800 places.