20 Minutes (Nantes)

Le coup de pouce de coach Vahid

L’ancien avant-centre des Canaris est le nouveau coach du FC Nantes. Il remplace Miguel Cardoso, qui a été limogé mardi midi

- David Phelippeau

Après l’éviction de Miguel Cardoso, Vahid Halilhodzi­c a été nommé entraîneur de Nantes. Le technicien bosnien, ancien joueur de la maison, a sa recette pour relancer les Canaris.

Après plus de deux heures d’entraîneme­nt, mardi après-midi, il a poursuivi la séance, seul, pendant quelques minutes, en prolongean­t son footing à petites foulées devant les caméras et les objectifs des appareils photo. Puis, Vahid Halilhodzi­c s’est approché des journalist­es, sans un sourire : «C’est un plaisir de retrouver la Jonelière, il y a un peu de nostalgie aussi. J’ai vécu quelques moments agréables ici.» Trente-deux ans après, Vahid Halilhodzi­c est donc de retour à Nantes. Le joueur élégant (1981-1986) est devenu l’entraîneur aux cheveux blancs. A 66 ans, voilà « coach Vahid » au chevet d’un FCN en proie à d’énormes doutes (19e de L1). «Le terrain est toujours beau, idéal pour travailler, poursuit le technicien bosnien, qui a succédé mardi à Miguel Cardoso, licencié. Il faut juste trouver les gens qui veulent travailler. C’est tout. » L’opération remontée est déjà dans la tête du nouveau technicien nantais. « En ce moment, je n’ai pas le temps pour les souvenirs. On doit faire très vite et bien, et ce n’est pas gagné d’avance ! »

«Secouer les joueurs»

Nantes n’est évidemment pas largué au classement (quatre points de retard sur le dixième, Caen). Pourtant, la direction du FCN a estimé qu’il fallait du changement pour remobilise­r des joueurs pas tous convaincus par la méthode Cardoso. Certains cadres ont été consultés en fin de semaine dernière. La plupart, mais pas tous, ont demandé du changement. Le match nul du FCN à Lyon (1-1), samedi, n’a pas modifié le plan de vol de la direction. Dans l’esprit de la famille Kita, Halilhodzi­c est l’homme de la situation pour redresser la barre et remobilise­r un groupe «endormi», selon un proche du vestiaire. Jérôme Rothen, qui a bien connu « coach Vahid » à Paris en 2004-2005, n’émet aucun doute sur la capacité du Bosnien à « secouer et réveiller les joueurs. Il peut tirer le maximum d’un groupe. Et là, il va le faire. Le joueur qui n’acceptera pas de rentrer dans le cadre, il le dégagera. » Mardi, lors de la première longue causerie destinée à ses joueurs, Halilhodzi­c n’a pas dit autres choses, en affirmant qu’il n’était pas un bourreau, comme certains pouvaient le dire. Enfin, si, mais un bourreau de travail…

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Trente-deux ans après, le coach bosnien est de retour à la Jonelière.

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