De bonnes intentions au menu
Une étude de l’Auran montre que, même si les pratiques évoluent, les supermarchés sont encore plébiscités
La consommation de masse a encore de beaux jours devant elle, mais les intentions évoluent. C’est ce qui ressort d’une étude sur les habitudes alimentaires des habitants de l’agglomération nantaise, réalisée par l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran) à l’occasion du Nantes Food Forum (lire ci-contre). Premier constat : les achats en moyennes et grandes surfaces restent « largement majoritaires pour l’ensemble des produits frais ». Cela concerne particulièrement le lait (84 %), les yaourts (81 %) et les oeufs (70 %), moins la viande rouge (57 %) et le poisson (57 %). Le marché constitue la principale source d’approvisionnement pour l’achat de légumes (40 %) et de fruits (39 %). Pour la viande, c’est plutôt le boucher (28 %). Les enseignes spécialisées en bio pèsent 2 % à 8 % des achats. Le hard-discount, encore moins.
Objectifs et contradictions
« L’âge influence la fréquence d’achat de certains produits frais », indique l’étude, à l’image du poisson, plébiscité par les plus de 60 ans mais boudé par les moins de 30 ans. Le revenu modifie encore plus les habitudes : le lait, le poisson et surtout la viande sont sacrifiés par les ménages aux revenus les plus bas. Globalement, plus de six familles sur dix « ont le sentiment que leurs habitudes de consommation alimentaires ont évolué ces trois dernières années ». Quelles sont leurs motivations? «Manger plus sainement» pour 48 % des ménages, « limiter mon impact sur l’environnement » pour 12 %. Pour autant, des contradictions demeurent. Le fait de cuisiner à la maison est perçu comme « une corvée » par un ménage sur deux. De même, une tomate locale est choisie dans 31 % des cas, mais l’apparence va compter dans 25 % des cas.