20 Minutes (Nantes)

Clinton, Obama et CNN visés par un « colis suspect »

Etats-Unis Ces envois ont lieu en pleine campagne des législativ­es

- De notre correspond­ant en Californie, Philippe Berry

Les Etats-Unis en alerte. En quarantehu­it heures, une demi-douzaine de colis suspects ont été envoyés à des personnali­tés politiques proches du parti démocrate : le milliardai­re George Soros mardi ou encore Hillary Clinton et Barack Obama mercredi, ainsi que la chaîne CNN.

Le FBI a confirmé que les paquets intercepté­s avant d’atteindre leurs destinatai­res contenaien­t « ce qui semble être des engins explosifs artisanaux» en état de marche. La chaîne ABC a publié une photo d’une de ces «pipe bombs», une bombe fabriquée avec un tuyau et des fils électrique­s. L’enveloppe envoyée à CNN contenait également de la poudre blanche qui était, mercredi, en train d’être analysée. La Maison-Blanche a dénoncé des « actes terrifiant­s » et « ignobles », dont « les responsabl­es devront répondre devant la justice ». La « violence politique n’a[vait] pas sa place aux Etats-Unis», a de son côté affirmé Donald Trump.

« Terrorisme intra-américain »

Ces alertes qui visent des personnali­tés hostiles au président américain tombent en pleine campagne pour les élections parlementa­ires du 6 novembre. Les démocrates espèrent à cette occasion reprendre le contrôle de la Chambre des représenta­nts et du Sénat, et paralyser la présidence de Donald Trump. Mercredi, plusieurs responsabl­es ont évoqué le spectre d’un « terrorisme politique intra-américain ». « Nous traversons une période où les gens ressentent beaucoup de haine dans l’air, a déclaré le maire de New York Bill de Blasio. On peut être en désaccord, mais il faut avoir du respect pour les gens.» Après un débat ultra-polarisé sur la confirmati­on à la Cour suprême du juge conservate­ur Brett Kavanaugh, que les démocrates ont tenté en vain d’empêcher, la campagne a été dominée ces derniers jours par les informatio­ns sur des milliers de migrants marchant depuis le Honduras vers la frontière mexico-américaine. Le président Trump s’est engagé à les stopper. Il a déclaré que les migrants étaient encouragés par les démocrates, et des personnali­tés conservatr­ices ont accusé George Soros de les soutenir financière­ment.

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Les démocrates Barack Obama et Hillary Clinton ou encore la chaîne CNN (ci-dessus) ont été visés.

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