20 Minutes (Nantes)

AVC : 7 infos pour en avoir le coeur net

Adopter de bons réflexes de prévention pour éviter les accidents vasculaire­s cérébraux.

- Céline Tridon 20 Minutes Production Sources : (1) France AVC - (2)(3) Ministère des Solidarité­s et de la Santé - (4) Alliance du Coeur - (5) Inserm - (6) Haute Autorité de la Santé - (7) Ameli PP-GIP-FRA-1086

L’AVC, un enjeu de santé publique

Un accident vasculaire cérébral (AVC) résulte de l’interrupti­on de la circulatio­n sanguine dans le cerveau. On parle soit d’AVC ischémique (pour 80 % des cas) provoqué suite à l’obstructio­n d’une artère cérébrale, soit d’AVC hémorragiq­ue (20 % des cas), caractéris­é par la rupture d’une artère. Dans les deux situations, l’apport en oxygène et en nutriments est stoppé, ce qui endommage les tissus cérébraux1. C’est pourquoi l’AVC est la première cause de handicap physique chez l’adulte1. On estime à 500 000 le nombre de personnes atteintes en France2. Si l’âge moyen de survenue d’un AVC est de 73 ans, cette pathologie touche aussi des patients jeunes : 5 % des personnes ayant eu un AVC ont moins de 40 ans1.

Les facteurs de risque

Les facteurs de risque de l’AVC sont les mêmes que pour toute maladie cardiovasc­ulaire : obésité, diabète, hyperchole­stérolémie, tabac, abus d’alcool, drogues, hypertensi­on artérielle­3. Toutefois, la survenue des AVC est aussi étroitemen­t liée à la fibrillati­on atriale (FA), caractéris­ée par un rythme anormal du coeur. Les oreillette­s, qui commandent les battements du coeur, se contracten­t de façon désordonné­e et rapide. Le sang risque alors de stagner au niveau du coeur et de former des caillots, qui peuvent se détacher et monter vers le cerveau. Parfois silencieus­e au quotidien, la fibrillati­on atriale multiplie par cinq le risque d’AVC4.

Les signes d’alerte

Lorsqu’un AVC survient, chaque minute compte. Aussi, il est important de savoir en reconnaîtr­e les symptômes : paralysie du visage (ou un engourdiss­ement entraînant le phénomène de « bouche tordue »), faiblesse d’un bras ou d’une jambe voire de tout un côté du corps, perte de la parole. « La personne touchée par un AVC ressent ces symptômesb­rutalement,cesontdess­ignaux brefs. Le bon réflexe est de composer immédiatem­ent le 15. Il ne faut pas attendre », met en garde Françoise Benon, présidente de l’associatio­n France AVC. En effet, agir le plus vite possible permet de réduire la gravité desséquell­es5.Mêmesiless­ymptômes disparaiss­ent, l’urgence reste de mise car le risque de faire un nouvel AVC dans les 24 heures est élevé6. 1 AVC toutes les 4 minutes en France5

Le monde connecté au service de la santé

De plus en plus précis et fiables, les objets connectés tel que le bracelet AliveCor, permettent de suivre avec précision le rythme cardiaque de leurs utilisateu­rs : des outils précieux, donc, pour détecter les fibrillati­ons atriales. De même, des applicatio­ns pour smartphone aident à mieux sensibilis­er le public aux risques d’AVC. Par exemple, certaines applicatio­ns calculent le risque d’AVC, à partir de données comme l’âge, le poids, le sexe, la tension artérielle, la nutrition ou encore l’activité physique…

Après l’AVC7

Dans les jours qui suivent l’AVC, un bilan est réalisé pour évaluer la présence éventuelle de séquelles. La prise en charge est adaptée à chaque patient : rééducatio­n fonctionne­lle, suivi psychologi­que, mise en place d’un traitement médicament­eux, etc. « Aujourd’hui, des anticoagul­ants oraux permettent aussi de réduire les complicati­ons issues de la fibrillati­on atriale, qui est une cause importante d’AVC. Il faut être précis dans le choix de ces médicament­s en privilégia­nt ceux qui présentent le meilleur rapport bénéfice/risque, pour diminuer le risque de saignement grave. » confirme le Dr Jean-François Pinel, médecin neurovascu­laire. L’après-AVC suppose également d’adopter de bonnes habitudes de vie, en sensibilis­ant le patient aux facteurs de risque. « Les spécialist­es proposent alors une éducation thérapeuti­que du patient : ce sont des séances où ils choisissen­t ensemble les précaution­s à prendre, celles que le patient peut raisonnabl­ement suivre (arrêter le tabac, faire du sport...) ainsi qu’une informatio­n sur le bon usage des médicament­s », complète le Dr. Pinel.

Les associatio­ns aux côtés des patients

Les personnes atteintes de maladies cardiaques ou leurs proches sont souvent démunis face à la pathologie. Pour les informer et les accompagne­r, des associatio­ns se font soutien. Notamment France AVC dont le rôle est de soutenir les patients et familles mais aussi d’aider à la formation des profession­nels de santé. L’Alliance du Coeur, quant à elle, réunit de nombreuses associatio­ns de patients, nationales et régionales, de lutte contre les maladies cardiovasc­ulaires. Elle propose des brochures d’informatio­n et de prévention, et reste disponible pour répondre aux questions du public via sa page Facebook : « Nous organisons aussi des groupes de paroles et des réunions d’informatio­n : nous sommes mobilisés pour essayer d’apporter des réponses rassurante­s », complète Philippe Thebault, président de l’Alliance du Coeur. Elle intervient d’ailleurs dans le cadre de la Patients Week organisée par Pfizer pour sensibilis­er ses collaborat­eurs.

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Pour prévenir l’AVC, il faut s’informer pour pourvoir agir vite.
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Les objets connectés peuvent être de précieux alliés du quotidien.
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