La mairie sensibilise à la protection des sas vélos
Cet espace réservé aux cyclistes est souvent occupé par les voitures
« Je me suis déjà fait klaxonner parce que je voulais m’y faufiler. » « J’ai été insulté quand j’ai fait remarquer à un automobiliste qu’il était à ma place. » Chez les cyclistes, les anecdotes ne manquent pas au sujet des sas vélo. Selon eux, ces espaces qui leur sont réservés sont très fréquemment squattés par des motos ou voitures collées au passage piéton. A tel point que l’association Place au vélo hausse le ton sur la question.
Nantes choisit la pédagogie
« Si l’on veut augmenter la part de cyclistes à Nantes, il faut que le sentiment de rouler en sécurité se développe, estime Annie-Claude Thiolat, la présidente. Nous demandons à la mairie de Nantes un peu de sévérité en passant aux sanctions. » Alors que la ville de Paris a mis en place la vidéo verbalisation depuis la rentrée, cette solution n’est pas à l’ordre du jour à Nantes. La mairie, qui indique avoir dressé en 2017 plus de 1500 contraventions pour « circulation
sur un aménagement cyclable », travaille davantage sur la sensibilisation. Un radar pédagogique (qui s’allume lorsque les voitures empiètent sur le sas) a notamment été installé rue du Loquidy à l’été 2017. Mais les résultats sont plus que mitigés, alors que sur l’agglo, environ six conducteurs sur dix n’hésiteraient pas à mordre sur cet espace. « Nous allons continuer à informer les conducteurs, assure Thomas Quéro, adjoint à la ville de Nantes chargé notamment des déplacements doux. Certes, il y a des incivilités, mais il y a aussi une grande méconnaissance de ce dispositif, qui va pourtant se généraliser en France. »