Le HBCN sombre, Claire hausse le ton
Les Nantais ont été battus (23-27) dimanche à Beaulieu par Zaporozhye
Un entraîneur (Anti) sonné, un capitaine (Feliho) la mine renfrognée, un demi-centre (Claire) révolté… L’aprèsmatch de la défaite (23-27) du HBC Nantes, dimanche, contre le Motor Zaporozhye en phase de poule de la Ligue des champions ne respirait pas bon la sérénité. Jouer contre ces Ukrainiens ne réussit pas au HBCN depuis deux ans (deux nuls et une défaite avant le match de dimanche), mais, la claque reçue à Beaulieu pourrait peut-être laisser quelques séquelles dans le vestiaire.
« On n’a pas été bon »
Nicolas Claire, impeccable (6/9), a réglé quelques comptes devant micros et caméras : « Il y a vraiment trop d’erreurs individuelles, trop d’erreurs d’inattention. On se répète les choses, mais apparemment, ce n’est pas facile pour certains d’intégrer certains trucs. Certains se cachent derrière un manque de plaisir, c’est complètement faux. Il y a toujours les mêmes blagues, les mêmes sourires à l’entraînement. On ne va pas cacher les défaillances individuelles derrière ça. Il faut se remettre en question. Quand on n’est pas bon, il faut se remettre à travailler. Il n’y a que ça qui marche. » Chafouin, il a poursuivi sur son cas personnel : « Ça se repose peut-être un peu trop sur moi… Je suis encore le seul joueur qui n’a pas resigné [sous contrat jusqu’en juin 2020] dans cette équipe. Pendant ce temps-là, les joueurs qui ont prolongé, on ne leur pose pas de questions. Ça aussi, je ne comprends pas. Moi, je joue, j’ai mal à la cheville, mais je me donne à fond. Je joue pour mon club. Il va falloir se poser les bonnes questions. » Dimanche, le HBC Nantes – qui a perdu Tournat (blessé aux côtes) en fin de première période – n’a surtout jamais trouvé les réponses à l’équation proposée par une formation de Zaporozhye doté pourtant d’un jeu lent et stéréotypé. Même après la rencontre, Thierry Anti était encore en phase de réflexion : « On n’a pas été bon. Je ne sais pas si c’est la fatigue. En deuxième période, je n’ai pas senti l’équipe prête à renverser ce match. Il fallait qu’on l’emballe… Je ne sais pas si c’est la fatigue, je ne sais pas. » A court d’explications, l’entraîneur nantais a fini par résumer le naufrage de sa formation, qui reste troisième de la poule (sur huit) : « Si on perd le match, c’est parce qu’on n’a pas assez marqué de buts [23], et pas arrêté assez de ballons [4 sur 24 pour Dumoulin en 48 minutes et 4 sur 11 pour Siffert en douze minutes]. » Des raisons techniques qui ne doivent néanmoins pas faire oublier le manque d’enthousiasme criant du HBCN dimanche.