Rester confidentiel, c’est professionnel
« Pas besoin de parler de sa pathologie» à son employeur, note Dominique Baradat, chargée de mission à l’association régionale pour l’amélioration des conditions de travail (Aract) Nouvelle-Aquitaine, copilote du projet national Maladie chronique évolutive (MCE). Mais, quand on est touché par une telle maladie, cela ne signifie pas qu’il ne faut pas parler du tout. « Ce sont surtout des situations qui vont poser problème. Les compétences ne doivent pas être remises en cause, précise Dominique Baradat. Si une personne ne peut pas aller en réunion, on va pouvoir travailler là-dessus. Le fait qu’elle ne puisse pas y participer parce qu’elle a des vertiges, ça n’appartient qu’à la personne et à la médecine. » Le meilleur recours du salarié atteint d’une MCE sera d’ailleurs les médecins du travail, qui peuvent ainsi proposer une adaptation de poste. « Un salarié ne peut pas dire : “Je ne peux pas faire telle activité”, sauf s’il a un papier disant qu’il a une restriction d’aptitude », un document qui ne peut être donné que par le médecin du travail, souligne Dominique Baradat. Les associations de malades aussi peuvent apporter conseils et soutien.
Lors d’un entretien, la problématique sera la même, « pas besoin de décrire sa pathologie ». L’essentiel pour la chargée de mission reste l’idée que, dans un contexte professionnel, « on peut dire des choses, mais des choses du travail. »