20 Minutes (Nantes)

Rester confidenti­el, c’est profession­nel

- T.W.

« Pas besoin de parler de sa pathologie» à son employeur, note Dominique Baradat, chargée de mission à l’associatio­n régionale pour l’améliorati­on des conditions de travail (Aract) Nouvelle-Aquitaine, copilote du projet national Maladie chronique évolutive (MCE). Mais, quand on est touché par une telle maladie, cela ne signifie pas qu’il ne faut pas parler du tout. « Ce sont surtout des situations qui vont poser problème. Les compétence­s ne doivent pas être remises en cause, précise Dominique Baradat. Si une personne ne peut pas aller en réunion, on va pouvoir travailler là-dessus. Le fait qu’elle ne puisse pas y participer parce qu’elle a des vertiges, ça n’appartient qu’à la personne et à la médecine. » Le meilleur recours du salarié atteint d’une MCE sera d’ailleurs les médecins du travail, qui peuvent ainsi proposer une adaptation de poste. « Un salarié ne peut pas dire : “Je ne peux pas faire telle activité”, sauf s’il a un papier disant qu’il a une restrictio­n d’aptitude », un document qui ne peut être donné que par le médecin du travail, souligne Dominique Baradat. Les associatio­ns de malades aussi peuvent apporter conseils et soutien.

Lors d’un entretien, la problémati­que sera la même, « pas besoin de décrire sa pathologie ». L’essentiel pour la chargée de mission reste l’idée que, dans un contexte profession­nel, « on peut dire des choses, mais des choses du travail. »

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Avoir un handicap n’enlève rien à ses compétence­s profession­nelles.

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