De « nouvelles tendances » dans le financement du terrorisme
La lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme est une course sans fin. La preuve avec le rapport 2017-2018 de Tracfin, la cellule nationale de renseignement financier. Présenté mercredi, il rappelle que certaines escroqueries bien connues (Forex, marché des diamants, sociétés éphémères) sont toujours des filières actives pour blanchir l’argent. Plusieurs tendances émergent toutefois. Deux ont retenu l’attention de 20 Minutes.
« De notre point de vue, la connaissance des dirigeants et des activités financières des associations n’est pas assurée», assène Bruno Dalles, directeur de Tracfin. L’exemple d’une association culturelle proposant des cours en ligne sur la tradition religieuse est cité. Sur les 130 000 € qu’elle a reçus en un an, près de 40 000 € ont été dépensés pour convenances personnelles par son président, en outre fiché S. Tracfin demande ainsi, entre autres, la création d’un registre national unique des associations (aujourd’hui ce sont les préfectures qui gèrent les registres) et une publication annuelle de leurs bilans comptables. «Le marché de l’art reste très vulnérable aux risques de blanchiment», note aussi le rapport. Les enchères en ligne sont plus particulièrement visées. Elles ont atteint 1,15 milliard d’euros en 2017 en France. Or, les sites servant d’intermédiaires de paiement entre le vendeur et l’acheteur ne contrôlent pas les identités.