Une saga épique et une fine équipe
C’est à l’un de ses assistants, Christian Rivers, que Peter Jackson a confié la réalisation de «Mortal Engines»
Peter Jackson n’a pas réalisé Mortal Engines, adapté d’après le best-seller Mécaniques fatales de Philip Reeve (éd. Folio junior). L’influence du réalisateur des trilogies « Le Seigneur des anneaux » et « Le Hobbit » est pourtant évidente sur ces aventures dont il est le coscénariste et le producteur. On y voit, dans un futur très lointain, des cités mobiles s’affronter sans merci. Dans ce contexte, une jeune femme (Hester Shaw) cherche à se venger de l’assassin de sa mère, épaulée par un apprenti historien. Christian Rivers, responsable des effets spéciaux oscarisé pour King Kong, a été propulsé à la réalisation pharaonique de cette future saga par Peter Jackson lui-même.
Premier long-métrage
« Peter avait l’intention de signer la mise en scène du film, explique Christian Rivers. Il y a renoncé, car il ne se sentait pas la force de se relancer dans un projet d’une telle ampleur juste après avoir terminé “Le Hobbit”. » Coscénariste et coproducteur, Peter Jackson a malgré tout été présent tout au long de la création pour épauler le réalisateur qui dirige ici son premier long-métrage. « Je n’en revenais pas qu’il m’accorde une telle confiance, car il a été présent sans se montrer intrusif», se souvient Christian Rivers.
On comprend aisément pourquoi Peter Jackson a été emballé par cet univers entre Mad Max et Le Château ambulant. La part belle est donnée aux scènes épiques dès le début du film avec la course-poursuite de deux « locopoles » (villes mobiles). Les deux hommes ont dû se régaler comme des gamins à composer un univers d’une grande richesse visuelle. « C’est ce qui passionne le plus Peter, explique Christian Rivers. Il attache une importance capitale au moindre détail. » Cela semble évident tant l’ensemble est esthétiquement bluffant.
« Etre réalisateur de seconde équipe pour “Le Hobbit” m’a beaucoup appris, reconnaît Christian Rivers. Peter m’a communiqué son exigence. » Cela ne fait aucun doute à la vision de Mortal Engines, aventure épique dont chaque plan est composé comme un tableau. On se laisse volontiers emporter par le mouvement des villes de Mortal Engines.