Une ferme urbaine s’installera dans une ancienne chapelle
Avant l’été prochain, une ferme urbaine de champignons japonais s’installera dans l’ancienne chapelle du Martray
Une champignonnière dans une chapelle du centre-ville. C’est le projet très sérieux défendu par trois Nantais réunis au sein de l’association Le Champignon urbain. La petite équipe a obtenu fin juin l’autorisation d’exploiter les 150 m2 de l’ancienne chapelle du Martray, un édifice du
siècle aujourd’hui désaffecté, situé quartier Talensac. Il lui avait fallu convaincre le jury de la ville de Nantes puis séduire le grand public invité à départager les candidats dans le cadre de l’appel à projets « 15 lieux à réinventer ».
Jusqu’à 700 kg par mois
«C’est génial d’avoir cette opportunité, commente Romain Redais. Je pense que l’originalité du projet a fait la différence. Le lieu paraît incongru mais il ne l’est pas tant que ça : les épais murs en pierre limitent les écarts de température en hiver comme en été. Parfait pour notre activité. » L’idée est de fournir jusqu’à 700 kg par mois de shiitakés, une variété japonaise plutôt robuste et « très bonne au goût ». Romain et ses collègues en produisent actuellement entre 100 kg et 150 kg par mois chez un maraîcher bio des Sorinières. Les champignons poussent sur un pain de substrat humidifié composé de paille, sciure et son de blé. Mais, une fois dans la chapelle, l’équipe souhaite les cultiver à partir de résidus de malt récupérés dans des brasseries, voire de marc de café. « Ces déchets encombrants sont généralement incinérés. C’est pourtant une ressource précieuse car gorgée d’eau. » Coup d’envoi espéré avant l’été 2019.