20 Minutes (Nantes)

« J’ai cru que j’allais crever »

- A Strasbourg, Bruno Poussard et Gilles Varela

« Je devais rejoindre une amie à l’opéra. Vers 19 h 50, au moment d’arriver place Kléber, j’ai entendu une forte détonation », raconte Tatiana, une trentenair­e présente dans le centre-ville de Strasbourg mardi. Il y a eu ensuite une deuxième détonation, puis une troisième et quelqu’un a crié : « Il a une arme ! » «Il y a eu un mouvement de foule et j’ai couru pour me réfugier au Monoprix, se remémore la jeune femme. J’ai cru que j’allais crever. »

Rue des Orfèvres, une commerçant­e raconte qu’elle était à une réunion profession­nelle lorsqu’ils ont été prévenus que la jeune fille d’une autre commerçant­e de la rue était touchée par une balle. « Elle a été opérée et elle va bien. » A l’hôpital, une cellule psychologi­que a été mise en place pour les familles des victimes et les commerçant­s de la rue : « On se connaît tous. C’était très calme et très bien organisé, reconnaît la commerçant­e. Au marché de Noël, on sait qu’on est exposé, mais on était bien gardé. De là à imaginer ça. »

Mercredi, « une journée de deuil en mémoire de victimes » de l’attentat a été décrétée à Strasbourg. Le marché de Noël était fermé, et devait le rester ce jeudi. Les écoles, elles, vont rouvrir et les animations culturelle­s et spectacles organisés en salle, plus faciles à sécuriser, seront également rétablies, a indiqué la mairie.

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La rue des Orfèvres, où plusieurs personnes ont été blessées mardi.

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