Le FCN s’offre Reims (1-0) et reste invaincu à la Beaujoire
Le FC Nantes, qui s’est imposé contre Reims (1-0), a pu compter sur un très solide Andrei Girotto en défense centrale
Christian Gourcuff s’apprêterait-il à faire taire certains « Girotto-sceptiques » ? Dimanche, les Canaris ont arraché les trois points contre Reims, grâce à un but de Kalifa Coulibaly à vingt minutes de la fin. Le FCN a construit son troisième succès de la saison non pas sur une attaque de feu, mais grâce à une arrière-garde de fer, où Andrei Girotto, reconverti défenseur central, a rayonné. A la 57e, d’un tacle salvateur, il a empêché l’ouverture du score d’Oudin. Dans le temps additionnel (90e + 3), il a contré in extremis une frappe rémoise qui aurait pu gâcher l’après-midi des Nantais. « Je suis content que vous l’ayez vu, estime Christian Gourcuff en réponse à un confrère qui a qualifié la prestation de Girotto de XXL. C’est un garçon super sérieux, il a une super mentalité. » Cet été, pour pallier le départ de Diego Carlos, la direction du FCN a beaucoup prospecté sur le marché des défenseurs centraux. Molla Wague a bien été enrôlé, mais sa première apparition, lors de la première journée à Lille, a une nouvelle fois rappelé que le recrutement était loin d’être une science exacte.
« Moi, si je dois aller à la guerre, je sais que je peux compter sur lui. »
Abdoulaye Touré
A son arrivée, l’entraîneur breton a tout de suite redistribué les cartes en défense, et a obligé Andrei Girotto à changer de costume en descendant d’un cran. L’infatigable milieu de terrain est alors venu prêter main-forte à Pallois. Gourcuff a ainsi incité sa direction à mettre fin à sa quête de défenseur axial sur le marché. «Je ne vais pas anticiper sur le futur, mais, pour moi, il correspond davantage à un défenseur central qu’à un milieu de terrain », avait justifié le coach nantais, fin août. Après quatre matchs à ce poste, il faut reconnaître que Gourcuff ne s’est pas trompé… « Je lui tire mon chapeau, car ce n’est pas son poste de prédilection, confiait Abdoulaye Touré Il a dû faire un travail sur lui-même, il nous rend service en tant que défenseur. C’est une grande surprise pour moi.»
Pas pour Nicolas Pallois, qui a décelé en Girotto « un soldat », « un bosseur », un joueur « capable de jouer à tous les postes». Averti à six reprises et expulsé trois fois la saison dernière, le Brésilien de 27 ans fait preuve de beaucoup de maîtrise lors de ce début d’exercice. « Je veux rendre au coach la confiance qu’il m’a donnée, avoue l’intéressé. Dans la vie de tous les jours, je suis quelqu’un de calme. Sur le terrain, je suis différent. » En attestent ses poings rageurs sur ces deux interventions salvatrices. « Moi, si je dois aller à la guerre, je sais que je peux compter sur lui, complimente Touré. Il ne rechigne jamais. Dans le vestiaire ou dans la vie, c’est quelqu’un de réservé, mais c’est un tout autre personnage sur le terrain. Il a du caractère et il ne se laisse jamais abattre.»