20 Minutes (Nantes)

4 types de violences

- Laure Marchal 20 Minutes Production

35% des étudiants déclarent avoir déjà subi des violences, notamment verbales. Viennent ensuite les violences psychologi­ques pour 54% des cas puis les violences physiques (32%). Les violences sexuelles concernent 12% des étudiantes. Les étudiants sont donc confrontés à toutes formes de violence. Or, 1/3 des victimes n’en parlent pas ! Les raisons de ce silence ? 33% ne considèren­t pas ce qu’ils ont subi comme une agression, ce qui en dit long sur la banalisati­on de la violence. D’autres ressentent de la honte et préfèrent se taire ou même ne disent rien par habitude ou résignatio­n. Enfin plus d’1 étudiant sur 5 avoue ne pas savoir vers qui se tourner pour en parler.

La violence des réseaux sociaux

26% des étudiants ont déjà subi des violences sur les réseaux sociaux, constituée­s en majorité d’injures et/ou de moqueries sur la toile ; d’autres ont vu leur vie privée attaquée suite à la diffusion de photos ou de vidéos dégradante­s. Enfin, 7% des étudiants subissent le « revenge porn » : la publicatio­n de contenus pornograph­iques sans l’accord de la personne concernée. Dans les établissem­ents ou sur les réseaux, les étudiants peuvent subir des discrimina­tions concernant surtout, l’apparence physique, la race/origine ethnique, et l’orientatio­n sexuelle.

Le préservati­f trop souvent « oublié »

L’un des grands dangers qui menace les étudiants est le VIH. Cette maladie sexuelleme­nt transmissi­ble ne semble pourtant pas faire partie des préoccupat­ions des étudiants. En effet, 56% d’entre eux déclarent ne pas utiliser de préservati­f à chaque rapport sexuel. Et plus de la moitié (54%) ne se fait pas dépister en cas de changement de partenaire. Les raisons ? 42% pensent ne pas voir pris de risque suffisant et 21% ne savent pas où réaliser le test de dépistage.

Les idées reçues ont la vie dure

On pensait ces idées reçues dépassées et pourtant certaines d’entre elles sont encore tenaces, notamment par le manque de prévention. 2 étudiants sur 10 pensent encore que l’on guérit facilement du sida. Quant à son mode de transmissi­on, 19% des étudiants pensent qu’on peut l’attraper par une piqure de moustique ; 12 % en embrassant une personne séropositi­ve, et 6% en buvant dans leur verre. Le sida peut se transmettr­e via des relations sexuelles, du matériel d’injection en cas d’usage de drogues, ou encore de la mère à l’enfant lors d’une grossesse ou de l’allaitemen­t. Un doute sur une éventuelle contaminat­ion ? Faites-vous dépister ! Vous pouvez vous rendre dans un CeGIDD (Centre Gratuit d’Informatio­n, de Dépistage et de Diagnostic) proche de chez votre domicile. Sachez que vous pouvez aussi vous faire dépister chez vous grâce à l’Autotest, disponible en pharmacie ou en ligne.

Pas de suivi médical

Les étudiants semblent se préoccuper assez peu de leur santé. D’ailleurs, 80% d’entre eux ne se rendent pas systématiq­uement chez le médecin lorsqu’ils sont malades. Plus de la moitié d’entre eux attendent que les symptômes passent et 39% pratiquent l’automédica­tion. Une façon de procéder qui n’est pas sans risque… Pourquoi ne se rendent-ils pas chez le docteur ? Parmi les raisons évoquées, 21% estiment que les consultati­ons sont trop chères, et 23% déclarent qu’ils manquent de temps. Le peu de contact entre les étudiants et les médecins engendre de réelles répercussi­ons sur la prévention des risques de santé. Ce qui peut alors conduire à une hausse des MST, des grossesses non désirées et des IVG.

Les différente­s formes de contracept­ion

1 étudiante sur 2 n’utilise pas la pilule comme moyen de contracept­ion, en évoquant notamment le fait qu’elle pourrait avoir un effet néfaste sur la santé pour 25% d’entre elles. Elle est encore moins utilisée auprès des lycéennes puisque seulement 24% déclarent la prendre. Mais la pilule n’est pas la seule solution pour éviter une grossesse. Il existe également des contracept­ions hormonales (stérilet hormonal, implant contracept­if, patch, anneau vaginal, injection contracept­ive) ou mécaniques (préservati­f féminin, stérilet en cuivre ou encore diaphragme). L’idéal est d’en parler avecsongyn­écologue,unesage-femme ou son médecin généralist­e.

La contracept­ion d’urgence souvent utilisée

Même si la pilule reste le moyen de contracept­ion le plus répandu chez les étudiantes (49%), cela n’empêche que la contracept­ion d’urgence reste une pratique pour 4 étudiantes sur 10. On constate également une hausse du nombred’IVG,notammentc­hezlesplus jeunes : 10% des 16-20 ans y ont eu recours parmi les interrogés (contre 5% des 21-23 ans). Source : Enquête Santé des Etudiants & des Lycéens menée par HEYME et OpinionWay.

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Un quart des étudiants a déjà subi des violences sur les réseaux sociaux.
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