Que deviennent les feuilles mortes?
La « saison feuille » touche à sa fin. Depuis près de deux mois, une vingtaine d’agents équipés de souffleurs et d’un gros camion sont à pied d’oeuvre dans les rues de l’agglo nantaise. Tous les matins, entre 7 h et 12 h, ils désagrègent ces tapis de feuilles mortes qui obstruent trottoirs, caniveaux ou chaussée. « Elles sont très accidentogènes pour les piétons et les cyclistes, avance Sébastien Derbanne, responsable propreté urbaine et logistique mutualisée à Nantes métropole. Quand elles se mouillent et se décomposent, elles créent une couche très glissante. »
Mais ces feuilles, il est possible de les revaloriser. Par équipe de six, les agents arpentent les grands axes pour former des tas, que va ensuite engloutir un aspirateur géant, une trompe reliée à un compacteur de 11 m3. Cette année encore, quelque 400 tonnes de feuilles (surtout des platanes) seront collectées puis récupérées par l’entreprise Collecti’sable, située près d’Orléans. Car ces déchets verts ne sont pas faciles à broyer ou à composter. « En plus des feuilles, nous aspirons aussi des petits cailloux, du sable, des déchets comme des mégots ou encore des hydrocarbures…», détaille Sébastien Derbanne. Plusieurs étapes de traitement sont en effet nécessaires pour obtenir une « terre de remblai végétalisée ». Collecti’sable la vend ensuite à des entreprises d’aménagement paysager, pour la réalisation de talus ou de ronds-points dans la région orléanaise.