Le tri de médicaments doit se développer à haute dose
Cyclamed veut que les Français recyclent davantage
« Tous triathlètes, tous athlètes du tri. Rapportez vos médicaments non utilisés à la pharmacie. » Mardi, depuis Nantes, l’éco-organisme Cyclamed a lancé sa nouvelle campagne. Objectif : inciter davantage de Français à mieux recycler leurs cachets ou sirops inutilisés, plutôt que de les jeter.
Ramener le superflu
Si la pratique s’est fortement développée en dix ans (78 % de la population déclare le faire), il y a encore une marge de progression. « On retrouve trop de boîtes et de notices qui devraient rejoindre leur filière de tri», indique Denis Millet, président du syndicat des pharmaciens de LoireAtlantique. Après avoir été donnés, les produits rejoignent les usines d’incinération dans le but de produire éclairage et chaleur, et d’éviter leur enfouissement ainsi qu’une potentielle pollution des eaux. Au-delà du bénéfice pour l’environnement, Cyclamed veut sensibiliser au bon usage des médicaments. L’idéal serait, en effet,
de ramener le superflu. Notamment lorsqu’il s’agit d’antibiotiques, dont un mésusage peut favoriser l’antibiorésistance, c’est-à-dire la création de nouvelles bactéries contre lesquelles il faut d’autres traitements… Selon Cyclamed, ce message commence à être entendu. Si les médicaments non utilisés représentaient, en 2018, encore près d’un quart de l’armoire à pharmacie des Français, le volume récupéré est en baisse. Un chiffre qui s’explique par «une amélioration des comportements », mais, surtout, par la baisse significative (50 boîtes vendues par an et par habitant en 2005, contre 43 en 2018) de la consommation médicamenteuse.