Pas un temps à sortir des joueurs
Mardi matin, Melbourne s’est réveillée sous un amas de fumée grisâtre, fruit toxique des incendies qui ravagent une partie de l’Australie, poussant la ville à conseiller à ses habitants de rester cloîtrés chez eux. La consigne s’étend aux animaux. Pourtant, les organisateurs de l’Open d’Australie ont, eux, décidé de maintenir le premier tour des qualifications. La Slovène Dalila Jakupovic, suffocante et contrainte à l’abandon, a été la première victime de cette hérésie. Un ramasseur de balles a également fait un malaise. Contacté par 20 Minutes, Mathias Bourgue, qui entre en lice ce mercredi, a aussi éprouvé des difficultés à l’entraînement : « Après une heure d’échauffement, on a senti que ça bloquait au niveau des poumons. On se fatigue très rapidement. C’est une fatigue comparable à une consommation excessive de cigarettes.»
« Ils s’en fichent »
Chloé Paquet, qui sera aussi sur les courts ce mercredi, critique ouvertement l’organisation : «La qualité de l’air n’est pas bonne, on le voit avec les radars. Toutes les activités à Melbourne sont annulées. Mais nous, le tennis, on fait un peu comme si de rien n’était.
Personne ne nous dit de porter de masque ou quoi que ce soit. Maintenant, on voit quand même que, sur Twitter, les joueurs commencent à gronder.» Pour le moment, les qualifications continuent de se dérouler comme si de rien n’était. « Nous, les qualifs, on n’est pas considérés comme importants, donc ils s’en fichent, reprend Bourgue. Si Federer ou Nadal dit qu’il ne peut pas jouer à 100%, peut-être que sa voix portera. En attendant… »