20 Minutes (Nantes)

Ils montent au front contre la hausse des agressions

Mercredi, des profession­nels de la nuit se sont réunis pour dénoncer «la montée de l’insécurité»

- Julie Urbach

Ils assurent n’appartenir à aucun parti politique ou syndicat, mais ont eu le besoin de prendre la parole publiqueme­nt. Mercredi après-midi, place Royale, trois profession­nels de la nuit organisaie­nt un rassemblem­ent contre «l’insécurité croissante » à Nantes. Si elle n’est pas forcément représenta­tive de l’ensemble de la population, une foule d’au moins 200 barmans, restaurate­urs ou employés de discothèqu­e ont spontanéme­nt répondu à leur appel lancé sur les réseaux sociaux.

Bientôt reçus par la mairie

«Depuis trois mois, c’est dramatique, estime Guillaume, l’un des organisate­urs, agent de sécurité. Les coups de couteau, c’est quotidien.»

Pendant de longues minutes, devant la fontaine, les témoignage­s se succèdent au micro. Portable volé, agression, peur de rentrer seul… Visiblemen­t émue, Romane raconte. «Je me suis déjà pris plusieurs patates à Commerce en rentrant chez moi vers 2h30, après le service, témoigne la jeune serveuse.

Je ne me déplace plus sans ma lacrymo et avec mon autre main, je tiens mes clés, pour me défendre au cas où...» Alors que la maire de Nantes a récemment reconnu une hausse de l’insécurité durant son mandat, sans avancer de chiffres pour autant, les organisate­urs de ce rassemblem­ent parlent d’actes plus fréquents, mais aussi plus violents. Dénonçant le «peu de moyens» des forces de l’ordre, ils ont déjà commencé à s’organiser entre eux. Et notamment via une page Facebook privée, afin de s’alerter en temps réel des agressions et des descriptio­ns physiques de leurs auteurs. Certains établissem­ents, qui font appel à des agents de sécurité notamment le week-end, militent pour un dispositif qui rendrait possible leur interventi­on dans la rue, et pas uniquement à l’intérieur.

Soutenu par l’associatio­n des commerçant­s Plein Centre et des syndicats de la restaurati­on et de l’hôtellerie, le collectif doit être reçu par la mairie de Nantes et la préfecture. En attendant, consigne a été donnée à toutes les victimes d’aller déposer plainte.

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Ils étaient nombreux à s’être rassemblés.

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