Un petit jaune en 2020
Insipides ces dernières semaines, le FCN saborde sa fin de saison
Le fameux trou noir hivernal. Celui qui vous fait prendre conscience que la fin de saison aura un arrière-goût bien fade et que les futures rencontres n’auront qu’un intérêt bien limité. Samedi soir, les Canaris ont été incapables de faire vaciller Metz (0-0). Un triste 0-0 devant à peine 21000 spectateurs, qui ont vraiment dû se demander pourquoi ils n’étaient pas restés au coin de la cheminée.
« Comme un calvaire »
Pour la première fois de la saison, Christian Gourcuff, a «chargé» ses hommes : « Cela a été quatre-vingt-dix minutes de souffrance pour moi, mais aussi pour le public. Heureusement qu’on avait une défense centrale retrouvée. On a montré trop d’insuffisances dans le jeu, mais aussi beaucoup de suffisance dans l’approche du match. Il ne faut pas qu’on se prenne pour ce qu’on n’est pas.»
Alors, qui visait le coach nantais ? Sans aucun doute Bamba, capable de fulgurances comme de gestes déplacés (un coup du foulard en pleine surface, un face-à-face mal géré à la 75e), Blas, auteur d’une entrée insignifiante, Coulibaly, transparent pour son retour, et surtout Touré, dont le déchet technique commence à faire tache.
Quelques minutes après l’estocade de Gourcuff, le capitaine nantais a contre-attaqué, n’emboîtant pas le pas de son entraîneur : « Dans cette situation-là, il faut plus se serrer les coudes. La situation n’est pas facile pour tout le monde. Ce n’est pas en trouvant des excuses et en tirant sur une tête ou deux qu’on trouve la solution.»
Le FCN 2020 n’a plus le brin de réussite qui l’accompagnait entre août et décembre. Une diabolique efficacité qui lui avait permis de gagner neuf fois par un but d’écart. « On s’est créé des occasions, mais quasiment exclusivement par Simon, regrettait Gourcuff. Il faut regarder les choses en face. Ça doit servir de déclic, on ne peut pas continuer dans ce registre-là. J’ai vécu ce match comme un calvaire.» Nantes, encore quatrième il y a deux mois, saborde chaque week-end sa fin de saison. Elle aurait pu être excitante, elle va devenir éreintante pour tout le monde. «On savait ce que c’était un match charnière, le plus important de la période, observait Gourcuff. Dans l’approche, on ne l’a pas considéré comme ça. » Le mot de la fin pour Traoré : « Là, on est dans le faux. » Et ça, c’est vrai.