Les candidats avancent leurs idées sur la culture
Les candidates et candidats multiplient les propositions, parfois étonnantes, pour améliorer encore l’accès à l’art en ville
Quoi de neuf en matière culturelle à Nantes? Si le Voyage à Nantes, les Machines de l’île et la Folle Journée prennent beaucoup de place, ils ne suffisent pas à résumer l’activité artistique de la cité des ducs. Les candidates et candidats à l’élection l’ont bien compris, et ne manquent pas de propositions, parfois étonnantes.
› De nouveaux musées ? Valérie Oppelt (LREM) veut lancer l’étude d’un musée du design. Elle soutient également l’idée émise par Johanna Rolland (PS) de créer un « grand musée Jules-Verne» dans l’ancien bâtiment Cap 44, en bord de Loire. Laurence Garnier (LR), elle, défend une Cité des sciences et de la mer qui « valoriserait le savoir-faire local ». Margot Medkour (Nantes en Commun) considère que l’actuel Mémorial de l’abolition de l’esclavage n’est « pas à la hauteur des enjeux» et promet la réalisation d’un véritable musée « consacré à l’histoire coloniale et à l’esclavage».
› Des nouveaux événements ? Eléonore Revel (RN) envisage la création d’un grand festival breton «autour du château » pendant l’Ascension. Laurence Garnier promet d’arrêter l’événement Transfert à Rezé et de le remplacer par un temps fort sur l’écologie. Julie Laernoes (EELV) propose de lancer la « Semaine ingérable », événement gratuit où tous les équipements culturels déborderaient sur l’espace public. Elle s’engage à proposer des spectacles dans un « lieu dédié aux noctambules», du jeudi au dimanche soirs, de juin à septembre. Valérie Oppelt veut «construire un nouveau théâtre dédié aux pièces nationales», surtout pour le théâtre de boulevard.
› La culture pour tous ? Hugo Sonnier (UPR) veut privilégier le « financement de petites structures » et mettre chaque année à l’honneur un quartier dans le cadre du Voyage à Nantes. Julie Laernoes parle, elle, d’amplifier le « soutien aux productions nantaises » en « développant les pratiques non professionnelles ». Johanna Rolland veut instaurer la gratuité des bibliothèques municipales. Margot Medkour souhaite créer des « cinémas « à 2 € » dans tous les quartiers. « Ils diffuseront des films six mois après leur sortie. Comme l’Apollo il y a une vingtaine d’années », explique son entourage.
› Et l’Arbre aux hérons, alors ? Julie Laernoes est fermement opposée au projet d’arbre d’acier avec deux hérons posés à sa cime, Margot Medkour promet sa suspension. Johanna Rolland veut évidemment le poursuivre. Valérie Oppelt n’entend pas s’y opposer mais sera « très vigilante sur le financement ». Quant à Laurence Garnier, elle aimerait donner au projet initial un « supplément d’âme » en y ajoutant des références à l’histoire de Nantes « autour de la liberté » (édit de Nantes, esclavage, guerres de Vendée…). « Création et transmission sont très complémentaires », défend-elle.