20 Minutes (Nantes)

Grande favorite malgré les critiques

Nathalie Péchalat semble la mieux placée pour diriger la fédération

- Julien Laloye

Un gros mois après le torrent de révélation­s sur les violences sexuelles au sein de la Fédération française des sports de glace et la démission de Didier Gailhaguet, les présidents de club doivent élire leur nouveau président, samedi. Cinq candidats en lice : MichelAnge Marie-Calixte, Gilles Jouanny, Damien Boyer-Gibaud, Marie-Reine Le Gougne et… Nathalie Péchalat, immense favorite, qui fait face à un cyclone de vacheries de part et d’autre. Il faut voir ce que l’ancienne championne prend dans le buffet depuis qu’elle est sortie du bois sans prévenir personne. C’est d’ailleurs le timing de sa candidatur­e – et la manière – qui semble avoir déclenché les hostilités, sous la forme d’un communiqué incendiair­e d’un collectif regroupant les autres grands noms de la discipline. «Nous prenons acte de sa candidatur­e. Elle a préféré se présenter de façon individuel­le. Nous sommes convaincus que les sports de glace ne peuvent souffrir un combat d’ego. Notre combat est celui des idées, pas celui du pouvoir. » A la tête du collectif en question? Deux médaillés olympiques qui se voyaient bien calife à la place du calife, avant de mettre le clignotant pour des raisons obscures : Philippe Candeloro et Gwendal Peizerat, qui ont finalement renoncé à leur candidatur­e.

A peine Nathalie Péchalat a-t-elle expliqué qu’elle ne pensait pas envoyer au bagne tout le conseil fédéral pour haute trahison qu’elle se voyait soupçonnée d’être un cheval de Troie orchestré par le grand méchant loup Gailhaguet pour faire revenir ce dernier dans deux ans. Autant dire qu’elle n’a pas apprécié : « Ceux qui me connaissen­t savent bien que je n’ai jamais été dans les petits papiers de Didier Gailhaguet. Restons justes et honnêtes. » Nathalie Péchalat a d’ailleurs rassemblé autour de sa candidatur­e quelques anti-Gailhaguet notoires, comme Didier Lucine. «Tu ne peux pas arriver en disant que tu vires tout le monde, même s’il faudra faire le ménage avec certains proches de

Gailhaguet, avance le président du club d’Annecy. Au passage, c’est la seule qui a été voir tous les présidents de ligue pour se renseigner sur ce qu’ils attendaien­t. »

« Son programme est cohérent et intéressan­t. » Jean-Christophe Simond, entraîneur

Ce qui nous amène aux programmes des uns et des autres, qui se ressemblen­t dans les grandes lignes, promettant des actions fortes contre le harcèlemen­t sexuel et une communicat­ion plus transparen­te vers l’extérieur. Celui de Nathalie Péchalat reste très général. « Son programme est cohérent et intéressan­t, juge pourtant JeanChrist­ophe Simond, ancien entraîneur de Sarah Abitbol et membre du collectif qui a exprimé ses réserves initiales sur la candidatur­e de la double médaillée de bronze aux Mondiaux avec Fabien Bourzat. Elle connaît le haut niveau, elle a toujours été honnête et intègre. Elle a tout mon soutien.»

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Nathalie Péchalat fait face à un cyclone de vacheries de tous les côtés.

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