Grande favorite malgré les critiques
Nathalie Péchalat semble la mieux placée pour diriger la fédération
Un gros mois après le torrent de révélations sur les violences sexuelles au sein de la Fédération française des sports de glace et la démission de Didier Gailhaguet, les présidents de club doivent élire leur nouveau président, samedi. Cinq candidats en lice : MichelAnge Marie-Calixte, Gilles Jouanny, Damien Boyer-Gibaud, Marie-Reine Le Gougne et… Nathalie Péchalat, immense favorite, qui fait face à un cyclone de vacheries de part et d’autre. Il faut voir ce que l’ancienne championne prend dans le buffet depuis qu’elle est sortie du bois sans prévenir personne. C’est d’ailleurs le timing de sa candidature – et la manière – qui semble avoir déclenché les hostilités, sous la forme d’un communiqué incendiaire d’un collectif regroupant les autres grands noms de la discipline. «Nous prenons acte de sa candidature. Elle a préféré se présenter de façon individuelle. Nous sommes convaincus que les sports de glace ne peuvent souffrir un combat d’ego. Notre combat est celui des idées, pas celui du pouvoir. » A la tête du collectif en question? Deux médaillés olympiques qui se voyaient bien calife à la place du calife, avant de mettre le clignotant pour des raisons obscures : Philippe Candeloro et Gwendal Peizerat, qui ont finalement renoncé à leur candidature.
A peine Nathalie Péchalat a-t-elle expliqué qu’elle ne pensait pas envoyer au bagne tout le conseil fédéral pour haute trahison qu’elle se voyait soupçonnée d’être un cheval de Troie orchestré par le grand méchant loup Gailhaguet pour faire revenir ce dernier dans deux ans. Autant dire qu’elle n’a pas apprécié : « Ceux qui me connaissent savent bien que je n’ai jamais été dans les petits papiers de Didier Gailhaguet. Restons justes et honnêtes. » Nathalie Péchalat a d’ailleurs rassemblé autour de sa candidature quelques anti-Gailhaguet notoires, comme Didier Lucine. «Tu ne peux pas arriver en disant que tu vires tout le monde, même s’il faudra faire le ménage avec certains proches de
Gailhaguet, avance le président du club d’Annecy. Au passage, c’est la seule qui a été voir tous les présidents de ligue pour se renseigner sur ce qu’ils attendaient. »
« Son programme est cohérent et intéressant. » Jean-Christophe Simond, entraîneur
Ce qui nous amène aux programmes des uns et des autres, qui se ressemblent dans les grandes lignes, promettant des actions fortes contre le harcèlement sexuel et une communication plus transparente vers l’extérieur. Celui de Nathalie Péchalat reste très général. « Son programme est cohérent et intéressant, juge pourtant JeanChristophe Simond, ancien entraîneur de Sarah Abitbol et membre du collectif qui a exprimé ses réserves initiales sur la candidature de la double médaillée de bronze aux Mondiaux avec Fabien Bourzat. Elle connaît le haut niveau, elle a toujours été honnête et intègre. Elle a tout mon soutien.»