La guerre est déclarée
Face à la propagation inexorable du coronavirus, Emmanuel Macron a appelé, lundi, les Français au confinement, pour quinze jours au moins.
« Nous sommes en guerre ». La phrase a été répétée une dizaine de fois, pour bien faire passer le message. Lundi soir, Emmanuel Macron s’est adressé aux Français en pleine crise du coronavirus. Le chef de l’Etat a annoncé un durcissement des mesures pour lutter contre la propagation de l’épidémie et un report du second tour des élections municipales. Mais pas seulement.
› Restrictions des déplacements pendant « 15 jours au moins ».
« Nous avons vu du monde se rassembler dans les parcs, les marchés bondés, les restaurants, les bars qui n’ont pas respecté la consigne de samedi, comme si au fond la vie n’avait pas changé», a déploré le chef de l’Etat. « Non seulement vous ne vous protégez pas vous, mais vous ne protégez pas les autres », a-t-il sermonné. Il en a donc tiré des conclusions, et après avoir consulté le Conseil scientifique installé depuis le début de la crise, le chef de l’Etat a imposé de nouvelles restrictions « pour réduire nos déplacements et nos contacts au strict nécessaire ». Sans prononcer le mot « confinement », le chef de l’Etat a annoncé que « dès demain [mardi] midi, et pour 15 jours au moins, nos déplacements seront très fortement réduits ». Quelques minutes après le discours présidentiel, le ministre de la Santé Olivier Véran a demandé aux Français de limiter leurs contacts quotidiens à cinq personnes.
› Fermeture des frontières européennes pendant un mois.
Dès mardi, les frontières à l’entrée de l’Union européenne et de l’espace Schengen seront fermées pendant 30 jours, sauf pour « les Français actuellement à l’étranger » qui pourront rentrer en France, a précisé Emmanuel Macron. « Concrètement, tous les voyages seront suspendus. »
Les frontières de l’UE et de l’espace Schengen seront fermées pendant 30 jours.
› Report du second tour des municipales.
Enfin, parmi toutes ses annonces, le président de la République a également confirmé le report du second tour des municipales, prévu dimanche. Ce second tour pourrait avoir lieu le 21 juin. Cette décision semblait inéluctable dès dimanche soir, mais elle peut remettre en question le choix de l’exécutif d’avoir maintenu le premier tour du scrutin le 15 mars. Par ailleurs, toutes les réformes en cours sont suspendues, même celle des retraites.