20 Minutes (Nantes)

Le patron du Vendée Globe balaie l’idée d’un report

Le grand patron de la course autour du monde, Yves Auvinet, s’interroge avant tout sur la meilleure façon d’accueillir le public

- Propos recueillis par William Pereira

Le Vendée Globe ne bouge pas. Malgré la rumeur d’un possible report de la course, le président de la SAEM Vendée, Yves Auvinet, confirme à 20 Minutes que les skippeurs s’élanceront bien le 8 novembre des Sables-d’Olonne.

Comment a été prise la décision du maintien du Vendée Globe à la date initiale ?

Il s’est dit beaucoup de choses sur l’organisati­on du Vendée Globe. Certains ont mal interprété mes réponses à des questions dans la presse et en ont déduit que je voulais décaler le Vendée Globe 2020-2021. Il n’a jamais été question de reporter la course. La SAEM s’interroge en revanche sur l’accueil du public. Le Vendée Globe est une course autour du monde, une course sportive, mais aussi avec une grande fête populaire tout autour. A nous de faire preuve d’imaginatio­n pour prévoir des choses conformes aux exigences de l’Etat.

On vous sent attaché au public. Vous craignez le « huis clos » pour le grand départ ?

C’est un scénario encore difficile à prévoir. Le côté populaire du Vendée Globe fait partie de l’épreuve, c’est une certitude. Les gens rêvent de l’exploit de ces hommes et ces femmes. C’est un concept que les gens se sont approprié et que nous avons envie de continuer à partager. A nous de préparer l’aspect réseaux sociaux et d’assurer une présence médiatique si jamais il devait y avoir des contrainte­s d’accueil des spectateur­s.

Comment ont réagi les skippeurs au maintien du Vendée Globe à la même date ?

Nous avons eu un échange pendant une heure sur les questions qu’ils pouvaient se poser, notamment sur l’aspect course et économie, parce qu’il n’y a pas que le sportif, mais aussi la question du financemen­t, des sponsors.

Vous avez essayé de les rassurer ?

C’était important pour eux d’entendre que, du point de vue sportif, toutes les dispositio­ns ont été prises. Notamment en ce qui concerne la course qualificat­ive en juillet [la Vendée-ArctiqueLe­s Sables-d’Olonne], qui remplace les transats de juin. On a prévu un départ et une arrivée en mer, sans passage par le ponton pour respecter les règles de distanciat­ion. Le but de cette course est de permettre aux skippeurs de toucher l’eau avant le Vendée. Pour certains, ça sera une course qualificat­ive, pour d’autres, c’est une occasion de sortir dans des conditions de course.

Quid de la sécurité des skippeurs sur cette nouvelle course ?

On travaille en lien étroit avec l’Imoca, tout ça s’élabore avec des médecins de course. C’est encore tôt, mais je peux vous dire que tout sera mis en oeuvre pour protéger les skippeurs et faire en sorte que le déroulemen­t de la course s’effectue dans les meilleures conditions.

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C’est le genre d’image (en 2017) qu’il paraît impossible de voir cette année.

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