«Je veux revoir les étudiants dans les amphis »
Carine Bernault, qui a été élue à la tête de l’université de Nantes, prépare la rentrée
«Il n’y a rien de pire qu’un campus sans étudiants!» C’est pourtant ce que vit l’université de Nantes, fermée depuis le 16 mars en raison de l’épidémie de Covid-19. Elue mercredi à la tête de l’établissement de 38000 étudiants, Carine Bernault veut croire que la situation ne sera plus la même à la rentrée, alors que l’incertitude plane quant aux modalités de reprise des cours, jusqu’ici organisés à distance.
Engagements financiers
«Nous travaillons à une rentrée normale, indique la professeure de droit de 47 ans, qui a pris la succession d’Olivier Laboux. Ma première préoccupation est de revoir les étudiants dans les amphis, même s’il y a des paramètres que nous ne maîtrisons pas. » De quoi tenter de rassurer une partie de la communauté éducative qui craint que la crise ne serve d’accélérateur aux cours à distance, alors que l’université prépare tout de même un plan B.
En plus de remettre le projet de Nouvelle Université sur les rails, la nouvelle présidente promet de prendre à bras-lecorps la problématique de la précarité étudiante, là aussi exacerbée pendant la crise. « Nous créerons une maison des solidarités sur le campus, une porte d’entrée unique où les étudiants pourront trouver tous les dispositifs d’aide, annonce Carine Bernault. Des engagements financiers seront aussi pris.»
Après plusieurs années marquées par des mouvements sociaux ou mobilisations étudiantes, Carine Bernault espère aussi apaiser le climat qui a parfois été tendu sur le campus nantais. «Un des leviers est celui de la démocratie universitaire, indique-t-elle. Il faut arriver à la faire vivre, et ce pas uniquement pendant les élections.»
«Il faut arriver à faire vivre la démocratie universitaire. » Carine Bernault