«L’envie d’écrire des chansons originales me tenaillait»
Soir, journée, semaine ou week-end : il faut choisir le bon moment pour bien juger un logement
C’est l’agent immobilier qui fixe le rendez-vous à mercredi, 19 h. Sur le moment, cela convient : les voisins seront rentrés du travail, ce qui vous permettra d’évaluer le bruit dans la copropriété et la qualité de l’isolation. Mais sur place, dans la pénombre, on allume toutes les lumières. Et donc, difficile de se faire une idée de l’exposition. Dehors, c’est calme, aucune nuisance à l’horizon. Mais cette école, de l’autre côté de la rue ? Pour une première visite, préférer donc un moment dans la journée. Et, pour avoir un meilleur aperçu de la lumière entrante, visiter par temps nuageux : « Si c’est suffisamment lumineux avec un ciel blanc, c’est gagné », indique Isabelle Trancoën, agente immobilière à Capbreton (Landes). Elle conseille de se méfier de ceux qui allument toutes les lumières pour faire visiter leur bien : « Eteignez tout et ouvrez les fenêtres. » Des entreprises nécessitant le passage de poids lourds, une cour de récréation, un fast-food et ses odeurs de friture au rez-dechaussée… « Il faut garder en tête que l’on ne vit pas enfermé dans ses murs », ajoute-t-elle.
Laetitia Caron, directrice générale de PAP, site immobilier de particulier à particulier, préconise également la visite en journée, mais nuance : « Tout dépend de l’emplacement de l’appartement : s’il se situe dans une zone dense, dans des rues animées par des bars, des restaurants, alors, il y a une nuisance potentielle le soir et le week-end. » Pour que l’environnement ne soit pas une surprise, l’inspection des environs sur des cartes numériques (Google Maps, Mappy…) est indispensable : ici une brasserie, là un jardin d’enfants, là encore un garage automobile…
La deuxième visite est légitime
Et si la seule et unique visite n’était pas suffisante ? Et si le futur acquéreur avait besoin de voir le logement avec la lumière et les sons du matin, puis le week-end, ou le soir, pour se projeter dans chaque atmosphère ? « C’est légitime, et même essentiel, assure Laetitia Caron. L’engagement est lourd, tout ne se joue pas en quinze minutes. » Elle précise cependant qu’un vendeur particulier pourra se montrer plus souple en termes d’horaires qu’un agent immobilier, qui travaillera davantage en journée.
Pour Isabelle Trancoën, il ne faut pas avoir de scrupules à demander cette fameuse contre-visite. « Ne vous dites pas qu’il faut avoir un projet à un million d’euros pour y avoir droit. Dans la majorité des cas, c’est tout à fait possible. » Attention cependant : la très bonne affaire ne tombera pas dans les mains de celui qui attend une deuxième, voire une troisième visite pour se décider…
« Eteignez toutes les lumières et ouvrez les fenêtres. »
Isabelle Trancoën, agente immobilière