20 Minutes (Nantes)

«L’envie d’écrire des chansons originales me tenaillait»

Soir, journée, semaine ou week-end : il faut choisir le bon moment pour bien juger un logement

- Virginie Tauzin

C’est l’agent immobilier qui fixe le rendez-vous à mercredi, 19 h. Sur le moment, cela convient : les voisins seront rentrés du travail, ce qui vous permettra d’évaluer le bruit dans la copropriét­é et la qualité de l’isolation. Mais sur place, dans la pénombre, on allume toutes les lumières. Et donc, difficile de se faire une idée de l’exposition. Dehors, c’est calme, aucune nuisance à l’horizon. Mais cette école, de l’autre côté de la rue ? Pour une première visite, préférer donc un moment dans la journée. Et, pour avoir un meilleur aperçu de la lumière entrante, visiter par temps nuageux : « Si c’est suffisamme­nt lumineux avec un ciel blanc, c’est gagné », indique Isabelle Trancoën, agente immobilièr­e à Capbreton (Landes). Elle conseille de se méfier de ceux qui allument toutes les lumières pour faire visiter leur bien : « Eteignez tout et ouvrez les fenêtres. » Des entreprise­s nécessitan­t le passage de poids lourds, une cour de récréation, un fast-food et ses odeurs de friture au rez-dechaussée… « Il faut garder en tête que l’on ne vit pas enfermé dans ses murs », ajoute-t-elle.

Laetitia Caron, directrice générale de PAP, site immobilier de particulie­r à particulie­r, préconise également la visite en journée, mais nuance : « Tout dépend de l’emplacemen­t de l’appartemen­t : s’il se situe dans une zone dense, dans des rues animées par des bars, des restaurant­s, alors, il y a une nuisance potentiell­e le soir et le week-end. » Pour que l’environnem­ent ne soit pas une surprise, l’inspection des environs sur des cartes numériques (Google Maps, Mappy…) est indispensa­ble : ici une brasserie, là un jardin d’enfants, là encore un garage automobile…

La deuxième visite est légitime

Et si la seule et unique visite n’était pas suffisante ? Et si le futur acquéreur avait besoin de voir le logement avec la lumière et les sons du matin, puis le week-end, ou le soir, pour se projeter dans chaque atmosphère ? « C’est légitime, et même essentiel, assure Laetitia Caron. L’engagement est lourd, tout ne se joue pas en quinze minutes. » Elle précise cependant qu’un vendeur particulie­r pourra se montrer plus souple en termes d’horaires qu’un agent immobilier, qui travailler­a davantage en journée.

Pour Isabelle Trancoën, il ne faut pas avoir de scrupules à demander cette fameuse contre-visite. « Ne vous dites pas qu’il faut avoir un projet à un million d’euros pour y avoir droit. Dans la majorité des cas, c’est tout à fait possible. » Attention cependant : la très bonne affaire ne tombera pas dans les mains de celui qui attend une deuxième, voire une troisième visite pour se décider…

« Eteignez toutes les lumières et ouvrez les fenêtres. »

Isabelle Trancoën, agente immobilièr­e

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Il est conseillé de faire ses visites par ciel blanc, pour juger de la luminosité.

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