Un bel essai à transformer
Solide vainqueur du pays de Galles, le XV de France avance avec confiance en vue du choc face à l’Irlande, samedi
L’avantage quand on remporte un gros match (38-21 face aux Gallois, samedi), c’est qu’on sait que l’équipe est sur les bons rails. Battre deux fois de suite une équipe qui a très peu réussi aux Français ne peut pas être vu comme une chose anodine. C’est même un coup en trois bandes : les hommes de Fabien Galthié se sont remis sur le droit chemin après la déception écossaise en mars, ont franchi un cap en surclassant une équipe respectable et ont envoyé un message à l’Irlande, qui se déplacera à Paris samedi, pour la « finale » du Tournoi des VI Nations. Forcément, le sélectionneur s’est dit « satisfait », mais sans jamais en faire des caisses, quand le collège de journalistes était sous le charme du niveau de jeu proposé sur la pelouse du Stade de France. Mais il faut savoir raison garder. Notamment après avoir vu le premier quart d’heure de jeu. Les Bleus, complètement sonnés, ont concédé un essai dès la première minute et ont été menés de dix points par les Gallois.
« Si on tient notre plan de jeu et qu’on est tous à 100 %, on peut renverser la vapeur et gagner. »
Vincent Rattez,
« On a très mal commencé, et il ne faudra pas le faire contre l’Irlande », a confirmé le centre Gaël Fickou. Il sera aussi nécessaire que le XV de France évite d’enchaîner autant de pénalités (16 concédées face aux coéquipiers d’Alun Wyn Jones). « Incroyable à ce niveau », a estimé Fabien Galthié. « On a eu un peu de mal à s’adapter à l’arbitrage, a indiqué le capitaine, Charles Ollivon. On va essayer d’être plus à l’écoute de l’arbitre, on va essayer de corriger ça. » Ça vaut mieux, oui. Car les Irlandais ne laisseront pas forcément filer huit points en dix minutes comme Dan Biggar.
Mais que peut-il arriver à des gars capables de gifler une équipe réputée extrêmement solide défensivement ? « La charnière est très, très bonne », s’est réjoui le sélectionneur. Si Antoine Dupont et Romain Ntamack confirment à ce niveau, en fin de semaine, on ne voit pas trop ce qui pourrait empêcher les Bleus de livrer un nouveau festival offensif. D’autant plus que la complicité et les automatismes ne pourront que s’améliorer au gré des entraînements pendant le rassemblement. Enfin, le fait d’avoir surmonté un départ difficile pour finir en apothéose en dit long sur la progression d’une équipe dont on regrettait, un an plus tôt, l’incapacité à tenir plus de quarante minutes à très haut niveau. « Il n’y a pas un mec qui a paniqué », s’est félicité Ollivon. « Ça montre la force de caractère dans ce groupe, a ajouté Vincent Rattez. On est assez sûrs de nos forces, on sait que sur un match, si on tient notre plan de jeu et qu’on est tous à 100 %, on peut renverser la vapeur et gagner. » On remet ça samedi ?