20 Minutes (Nantes)

Des femmes bien dans leurs pompes funèbres

La Coopérativ­e funéraire nantaise, créée en 2016, détonne dans le secteur

- Frédéric Brenon

Elle s’est lancée en 2016 avec l’idée de « bousculer les mentalités ». La Coopérativ­e funéraire de Nantes était la première structure de ce type en France à débarquer sur le marché «très concurrent­iel», et parfois opaque, des pompes funèbres. «On était regardées comme des ovnis. Personne ne pensait qu’on allait durer. Trois femmes dans un milieu plutôt masculin… », rigole Brigitte Brodin, l’une des trois fondatrice­s. Quatre ans après, la Coopérativ­e funéraire affiche un bilan « satisfaisa­nt ».

Avec 130 funéraille­s réalisées en 20192020, elle a triplé son activité depuis son démarrage. « C’est un petit volume par rapport aux gros opérateurs privés. Mais, pour la première fois, nous sommes à l’équilibre financier », indique Brigitte. Ce qui ravit surtout les cofondatri­ces et les 750 coopérateu­rs, c’est le sentiment d’avoir «répondu aux attentes » en matière d’accompagne­ment, de transparen­ce et de protection de l’environnem­ent. Leur leitmotiv. « On veut que les familles soient actrices de leur choix. Ce sont leurs funéraille­s. Elles ont le droit de savoir combien elles vont payer et pourquoi», insiste Brigitte. Malgré un temps d’accompagne­ment plus long, y compris après les obsèques, les prix restent compétitif­s grâce à des produits sobres et à des marges « minimes ».

Quatre modèles de cercueil

«Il n’est pas nécessaire de s’endetter pour offrir des funéraille­s à un être cher, assure Sophie Dronet, la cofondatri­ce. Un prix modéré ne signifie pas que c’est moche. Pour les cercueils, nous ne proposons que quatre modèles. Et aucune famille ne s’est plainte. »

Confortées par l’exemple nantais, trois autres coopérativ­es funéraires se sont lancées à Rennes, Bordeaux et Dijon. L’entreprise nantaise, elle, rêve de remplacer son corbillard diesel « par un modèle propre » et, pourquoi pas, s’offrir son propre salon funéraire.

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Sophie Dronnet et Brigitte Brodin jugent leur bilan « satisfaisa­nt ».

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