Le Gaumont de la place du Commerce se fait faire un lifting
Les réparations de la façade du Gaumont, fermé depuis le 16 mars, début du premier confinement, commencent ce lundi
Qu’arrive-t-il au Gaumont, à Nantes ? Comme tous les cinémas français, l’emblématique établissement du centreville n’est pas autorisé à recevoir des spectateurs en raison du reconfinement. Mais, contrairement aux autres salles, sa direction n’en éprouve aucun regret. Car le multiplexe de la place du Commerce affiche portes closes depuis le… 17 mars, date du premier confinement.
Il s’apprêtait à rouvrir lorsque, le 2 juin, un pan de vitre de l’imposante façade explosa. L’incident ne fit aucun blessé, mais empêcha Gaumont d’accueillir le public avant une remise en état en bonne et due forme. «Le risque d’effondrement de la verrière existe, justifie Virginie Baron-Oger, directrice du Gaumont. Il a fallu mobiliser un bureau d’études, réaliser un audit, attendre des autorisations… C’est un dossier long car très complexe sur le plan technique.»
L’audit a révélé la nécessité de déposer l’ensemble de la façade vitrée, puis de la remplacer par des éléments de vitrage neufs. Le chantier tant attendu doit démarrer cette semaine. Un échafaudage s’installera dès ce lundi sur la place. Durée prévisionnelle des travaux : environ neuf semaines. Un délai qui ne permet pas d’espérer une réouverture au pic de fréquentation des vacances de Noël (si la situation sanitaire le permet). « On a tiré un trait sur 2020, soupire Virginie Baron-Oger. On espère que ce sera bon pour janvier 2021. » En attendant, les 15 salariés du cinéma nantais sont au chômage partiel. « La situation est extrêmement compliquée. Ce sinistre a été vécu comme double peine. Mais, on ne se décourage pas, il faut avancer.»
Quant à un déménagement hors de la place du Commerce, motivé par des locaux parfois inadaptés, «ce n’est pas un projet », assure Viginie Baron-Oger, laquelle évoque des bruits « infondés ». Doté de 12 salles, Gaumont a fait l’objet de rénovations en 1995 puis en 2007.
« Le risque d’effondrement de la verrière existe. »
Virginie Baron-Oger, directrice