Des banques publiques au sommet
A elles seules, elles injectent 10 % du montant global investi dans le monde. C’est dire si les 450 banques publiques d’investissement pèsent sur l’économie mondiale. A compter de ce lundi, elles se retrouvent toutes à la première édition du sommet Finance en commun, organisé par l’Agence française de développement (AFD) et hébergé par le forum de Paris sur la paix. Covid oblige, l’événement se déroulera en ligne. Ce premier sommet doit « montrer la capacité [de ces banques] à apporter un renfort immédiat face à la crise tout en préparant une relance durable, alignée sur l’Agenda 2030», résume Rémy Rioux, directeur de l’AFD et président du sommet.
Des financements à la hauteur ?
De son côté, le Réseau action climat (RAC) attend « des engagements concrets des banques présentes, insiste Lucile Dufour, responsable au RAC. Tant sur la fin des financements aux énergies fossiles que sur l’augmentation des financements pour la transition juste, sur le respect des droits humains ou encore sur le problème de la dette souveraine des pays les plus vulnérables.» Ces engagements seront difficiles à faire figurer dans la déclaration finale, à écouter Thomas Mélonio, directeur exécutif de la recherche à l’AFD. «Les banques de développement travaillent pour un gouvernement, si bien qu’elles ne pourront s’engager que si ce dernier les y autorise, rappelle-t-il. En revanche, ce sommet peut créer de nouvelles coalitions de banques engagées plus fortement dans la transition écologique. »